© AFP

Le Soudan nie avoir annoncé la libération prochaine de la chrétienne condamnée à mort

Le Vif

Les autorités soudanaises ont nié dimanche avoir annoncé que la chrétienne condamnée à mort pour apostasie serait libérée « dans les prochains jours », affirmant que les déclarations en ce sens attribuées la veille à un responsable avaient été sorties de leur contexte.

Née d’un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a été condamnée à mort le 15 mai par une cour criminelle en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan, qui interdit les conversions, provoquant un tollé international. Cette Soudanaise de 27 ans a accouché mardi d’une fille en prison.

« La femme sera libérée dans les prochains jours selon les procédures légales qui seront prises par le pouvoir judiciaire et le ministère de la Justice », avait déclaré samedi un responsable au ministère soudanais des Affaires étrangères, Abdallah Al-Azraq. Mais le ministère a indiqué dimanche que sa libération dépendait du fait qu’une cour accepte un appel déposé par ses avocats.

Dans un communiqué, il a affirmé que ce que M. Azraq avait en fait dit aux médias samedi est que « l’équipe de défense de la citoyenne concernée avait fait appel du verdict (…) et que si la cour d’appel jugeait en sa faveur, elle serait libérée ». M. Azraq a dit que « le gouvernement n’interfère pas dans le travail de la justice parce que c’est une institution indépendante ».

L’avocat d’Ishag, Mohannad Moustapha, avait des doutes sur le fait qu’elle soit libérée ou que les charges retenues contre elle soient abandonnées. « La seule instance qui puisse faire ça est la cour d’appel et je ne suis pas sûr qu’elle ait le dossier complet », avait-il dit samedi.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire