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Le roi du Maroc annule la grâce accordée au pédophile espagnol

Le Vif

Mohammed VI a décidé d’annuler la grâce accordée au pédophile espagnol multirécidiviste dont la récente libération a entraîné un vaste mouvement d’indignation dans le royaume, a annoncé dimanche soir le Palais royal dans un communiqué.

Le souverain « a décidé de procéder à l’annulation de la grâce précédemment accordée au dénommé Daniel Galvan Fina », indique le texte publié par l’agence officielle MAP, évoquant une décision « à caractère exceptionnel » motivée par « la gravité des crimes commis et le respect du droit des victimes ».

Alors que, selon plusieurs médias, l’ancien détenu a déjà quitté le Maroc, il est précisé que le ministre marocain de la Justice devra « examiner avec son homologue espagnol les suites à donner à l’annulation de cette grâce ».

Le communiqué rappelle en outre que le roi du Maroc a ordonné, samedi soir, l’ouverture d’une « enquête approfondie (…) visant à déterminer les responsabilités et les défaillances qui ont pu conduire à cette regrettable libération et à identifier le ou les responsables de cette négligence ».

Dans ce premier texte, le Palais royal avait assuré que Mohammed VI n’avait « jamais été informé, de quelque manière que ce soit et à aucun moment, de la gravité des crimes abjects pour lesquels l’intéressé a été condamné ».

« Il est évident que jamais le souverain n’aurait consenti » à ce que ce prisonnier âgé d’une soixantaine d’années, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs « puisse être libéré, au regard de l’atrocité des crimes monstrueux » commis, était-il signalé.

Malgré cette première annonce, de nouvelles manifestations de protestation étaient prévues dimanche soir à Meknès (centre) ainsi qu’à Kenitra (nord-ouest), où le ressortissant espagnol purgeait sa peine.

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