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Le Qatar achète des armes américaines pour 8 milliards d’euros

Stagiaire Le Vif

Les États-Unis et le Qatar ont conclu, lundi dernier, un accord d’un montant évalué à 11 milliards de dollars, soit 8 milliards d’euros, portant sur la livraison d’hélicoptères de combat « Apache », ainsi que de missiles « Patriot » et de systèmes de défense anti-aérien « Javelin ».

Une annonce record, qui fait écho aux 23 milliards de dollars de contrats d’armement conclus avec une vingtaine d’entreprises, en mars dernier.

Le plus gros contrat de l’année avec les États-Unis

Dans le détail, l’émirat acquiert une dizaine de radars et 34 lanceurs de missiles, fabriqués par le groupe de défense américain « Raytheon », et destinés à la défense anti-missile, d’après La Tribune. En parallèle, Doha se dote également de 24 hélicoptères d’attaque et des missiles anti-char « Javelin », selon les mêmes sources.

Le Qatar et les États-Unis avaient déjà signé un accord décennal de défense en décembre dernier, encadrant les relations entre forces américaines et qataries, et permettant notamment le maintien des bases américaines dans la région.

En revanche, c’est la première fois que le pays se dote de missiles « Patriot », alors que d’autres pays du Golfe, comme le Koweït, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en avaient déjà acheté par le passé.

« Sentiment d’insécurité »

Mais pourquoi le Qatar investit-il à ce point dans l’armement ? Pour Antonio Amaniera, amoureux du Qatar qui tient un blog se voulant être le « le premier média français dédié au Qatar et à l’actualité des Qataris », il s’agit avant tout d’une logique de « dissuasion face à l’Iran et l’Arabie Saoudite« , nourrit par un « sentiment d’insécurité » à l’encontre de ces puissants voisins. « Et puis il ne faut pas oublier l’éventuelle Coupe du monde en 2022… », ajoute-t-il. Ainsi, le pays s’est déjà doté « de chars Léopard« , explique Antonio Amaniera. Suivront des frégates de défense et des avions de chasse, qui attisent depuis des mois tous les espoirs français, ceux de Dassault et de l’Élysée surtout.

« À son arrivée, en juin 2013, le nouvel émir, Cheikh Tamim, a mis en place une véritable armée, puis un service militaire obligatoire de trois/quatre mois, même pour les femmes, qui démarrera dès l’an prochain. Jusque-là, il s’agissait d’une armée de mercenaires », poursuit-il.

Si Antonio Amaniera ne croit pas en un conflit direct, le Qatar n’étant qu’une « petite péninsule » à côté de ses voisins, il avoue que son armement lui permettrait toutefois de « peser davantage » dans la région.

De même, d’après la Tribune toujours, la vente de ces armes devrait aussi améliorer les relations diplomatiques du pays avec les États-Unis, et ce malgré des différends persistant sur le dossier syrien, notamment, et l’aide apportée par Doha à certains groupes rebelles jugés trop radicaux par Washington.


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