Le procès de la princesse Cristina d’Espagne suspendu jusqu’au 9 février

Le procès à Palma de Majorque de l’infante Cristina d’Espagne, son mari et seize autres inculpés poursuivis dans une vaste affaire de détournement de fonds publics a été suspendu lundi soir jusqu’au 9 février, le temps de l’examen des questions préliminaires.

Lors de cette première audience couverte par des dizaines de journalistes du monde entier, la première affaire de corruption où un membre de la famille royale d’Espagne doit s’asseoir sur le banc des accusés, la défense de l’infante mais aussi le parquet ont plaidé le non-lieu, estimant que les poursuites pour fraude fiscale la visant n’étaient pas possibles au regard de la jurisprudence.

Cristina d’Espagne, l’une des deux soeurs aînées du roi Felipe VI, vêtue d’un strict costume noir, est restée stoïque pendant ces 13 heures d’audience aride, consacrées à des points de droit qui devront être tranchés avant la poursuite du procès.

Dans la salle trônait le portrait de son frère Felipe VI, chef de l’Etat depuis l’abdication de son père Juan Carlos, en juin 2014.

Le tribunal a suspendu les audiences jusqu’au 9 février, précisant qu’il pourrait trancher avant cette date sur le fait de savoir si Cristina a été injustement renvoyée devant la justice et doit bénéficier d’un non-lieu comme assurent sa défense.

Seconde fille de Juan Carlos Ier et de Sofia, Cristina est soupçonnée d’avoir dissimulé au fisc des revenus provenant du détournement de six millions d’euros de fonds publics reprochés à son époux et à un ex-associé de celui-ci.

L’infante a toujours soutenu qu’elle ne savait rien et faisait une confiance aveugle à son époux Iñaki, ancien handballeur professionnel et double médaillé olympique, épousé à Barcelone en 1997.

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