Hassan Rohani © Belga

Le président Rohani plaide pour la fin de l’isolement de l’Iran

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré dimanche lors d’un discours télévisé que l’Iran ne pouvait pas se développer dans l’isolement et que les investisseurs étrangers ne devaient pas être vus comme une menace.

« Le pays ne peut pas se développer dans l’isolement. Mais cela ne signifie pas que nous devons renoncer à nos principes et idéaux », a déclaré M. Rohani, un modéré qui plaide pour un rapprochement avec l’Occident au contraire de certains ultraconservateurs iraniens.

Pour le président iranien, la République islamique, qui souffre en ce moment des sanctions internationales liées au dossier nucléaire et de la chute des prix du pétrole, doit renforcer son économie afin qu’elle soit moins vulnérable au contexte international. Et « le renforcement de l’économie » passe selon lui par des relations plus étroites avec le monde extérieur, notamment par la présence d' »investisseurs étrangers ». « L’époque où on disait que la présence d’investisseurs étrangers menaçait l’indépendance du pays est révolue. aujourd’hui c’est le contraire », a-t-il affirmé.

Il a également ajouté que « le renforcement de l’économie (…) permettra de négocier plus facilement avec les pays étrangers ». Le président Rohani a d’ailleurs de nouveau défendu dimanche les discussions menées depuis plus d’un an avec les grandes puissances pour régler le dossier du nucléaire iranien, qui empoisonne les relations internationales. « Personne ne négocie sur les principes (…) Les négociations consistent à établir un pont entre leurs demandes et nos demandes » , a-t-il dit.

« Nos principes ne sont pas liés aux centrifugeuses mais à notre détermination » à défendre le programme nucléaire de l’Iran. Téhéran, qui revendique son droit à une filière nucléaire civile complète, rechigne notamment à réduire le nombre de ses centrifugeuses, comme le réclame le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

La République islamique et les grandes puissances se retrouvent le 15 janvier pour une nouvelle étape des négociations, lancées en novembre 2013 et qui doivent aboutir à une levée des sanctions internationales en échange de la réduction par Téhéran de ses capacités nucléaires, en particulier d’enrichissement d’uranium, à un niveau qui l’empêchera de se doter de l’arme atomique.

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