Le président bolivien toujours à Vienne, mais sans Snowden
L’analyste américain Edward Snowden, recherché pour espionnage par Washington, n’était pas à bord de l’avion du président bolivien Evo Morales, qui se trouve depuis mercredi soir à l’aéroport de Vienne, a réaffirmé mercredi un porte-parole du ministère de l’Intérieur autrichien.
L’avion du président bolivien a atterri vers 21H40 (19H40 GMT) en provenance de Moscou, « les passeports ont été contrôlés et contrairement aux rumeurs qui ont circulé, Edward Snowden n’était pas à bord », a déclaré à l’AFP le porte-parole Karl-Heinz Grundboeck. L’avion n’a pas été fouillé. « Il n’y avait aucune raison légale pour une fouille », a-t-il dit.
Selon le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, l’avion de M. Morales avait été contraint d’atterrir à Vienne après que le Portugal eut initialement refusé une escale technique et la France le survol de son territoire.
Selon M. Grundboeck, l’avion a dû faire escale à Vienne pour des questions de survol et des causes techniques. « Actuellement, le gouvernement bolivien travaille à établir le plan de vol » pour le retour de M. Morales, a déclaré le porte-parole, soulignant qu’il ne pouvait pas dire pour le moment quand l’avion décollerait de l’aéroport.
Evo Morales revenait en Bolivie dans l’avion présidentiel bolivien, en provenance de Moscou où il avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel. Il avait eu lors de ce voyage un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine. La Bolivie est l’un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l’asile politique.
Edward Snowden ne parvient pas à trouver un pays d’asile
Le jeune Américain, renonçant à rester en Russie, a déposé en parallèle, dimanche dernier, des demandes similaires auprès de 21 pays. Ses chances de succès diminuent au fil des réponses négatives. État des lieux.
Inde, Pologne, Brésil opposent un refus catégorique. Le ministère néerlandais de la Justice a, quant à lui, bien reçu la requête d’Edward Snowden, mais souligné qu’elle serait refusée puisque le demandeur ne se trouve pas aux Pays-Bas. L’Autriche, la Finlande, l’Espagne et l’Islande ont pour leur part confirmé avoir reçu sa demande, tout en soulignant qu’elle ne correspondait pas aux critères officiels, laissant ainsi entendre qu’elle serait rejetée. La Norvège aussi a refusé. L’Italie et l’Allemagne examinent la demande.
La Chine et l’Irlande ont toutes deux refusé de confirmer avoir reçu une demande d’asile, tandis que la France et la Suisse prétendent ne pas en avoir reçu officiellement. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé que son pays n’avait pas reçu de demande tout en précisant qu’Edward Snowden méritait d’être « protégé par le droit humanitaire international ». Se disant prête à « aider » le jeune homme, la Bolivie ne confirme pas non plus la demande. Le président équatorien Rafael Correa souligne que Quito ne peut instruire une telle demande que si le requérant se trouve sur le territoire équatorien – ce qui, de fait, veut dire que le jeune homme doit d’abord rejoindre l’ambassade d’Équateur à Moscou.
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