Le premier ministre tchèque Andrej Babis © AFP/Michal Cizek

Le Premier ministre tchèque appelle l’UE à fermer ses frontières aux migrants

Le Premier ministre tchèque Andrej Babis a plaidé samedi pour l’instauration d’une politique européenne restrictive en matière d’accueil de migrants et réfugiés.

« Nous devons avant tout envoyer le signal clair que l’Europe est fermée et que personne ne peut plus venir ici », a indiqué M. Babis dans une interview au quotidien tchèque Pravo. Fondateur du mouvement de droite populiste ANOmovement à la tête duquel il a remporté les dernières élections législatives, le Premier ministre tchèque estime que l’Europe devrait adresser le message suivant aux réfugiés: « Restez chez vous et nous vous aiderons là-bas! ». La République tchèque, tout comme la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, se sont opposées au projet européen de 2015 visant à répartir les demandeurs d’asile arrivant dans le sud de l’Europe vers l’ensemble du continent. Homme d’affaires originaire de Slovaquie ayant fait fortune en République tchèque, M. Babis est à la tête depuis juin d’un gouvernement minoritaire. Il est toutefois sous le coup d’une enquête judiciaire menée dans son pays ainsi que par les instances anti-fraudes de l’UE. Il est en effet soupçonné d’avoir utilisé illégalement des fonds européens pour ses entreprises. Malgré ces soupçons, M. Babis reste populaire auprès des Tchèques. Outre sa rhétorique anti-migrants, il s’est également créé une image de pourfendeur de « l’élite corrompue ».

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