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Le Premier ministre slovaque refuse le « diktat » de l’UE sur les quotas

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré qu’il n’accepterait pas de « diktat » de l’UE et préférait transgresser les règles européennes que d’implanter les quotas obligatoires décidés mardi à Bruxelles, selon un média.

« Je préfère plutôt faire face à une procédure de transgression contre la République slovaque que d’accepter ce diktat de la majorité qui n’était pas en mesure de faire passer sa position en se basant sur des arguments rationnels et de parvenir à un consensus au sein de l’UE », a déclaré M. Fico, cité par la chaîne d’information en continu de la télévision slovaque TA3. Le Premier ministre slovaque a fait cette déclaration peu après la réunion des ministres européens de l’Intérieur à Bruxelles sur la relocalisation de 120.000 personnes, malgré la ferme opposition des pays de l’Europe centrale. A la veille du sommet de l’UE de mercredi, M. Fico n’a pas exclu de bloquer ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat ou de gouvernement, concentré notamment sur l’aide à apporter aux pays tiers pour endiguer le flux de demandeurs d’asile, et qualifié de « dernière chance » par le HCR. « Nous ne serons jamais pour les quotas obligatoires, même si nous devons être isolés dans notre position », a-t-il déclaré à la presse. « Si quelqu’un pense qu’on peut nous faire peur, il se trompe », a-t-il ajouté. La Slovaquie s’est opposée, avec plusieurs autres pays d’Europe de l’est dont la Pologne, la Hongrie et la République tchèque farouchement hostile à ce mécanisme de solidarité entre Européens face à une crise migratoire sans précédent. La Pologne a changé de position à la dernière minute mardi et a voté pour l’accueil des réfugiés, pour pouvoir un jour compter sur la solidarité européenne, en cas d’escalade du conflit en Ukraine et de l’arrivée d’une éventuelle vague de réfugiés ukrainiens en Pologne.

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