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Le poste pas vraiment glamour d’Herman Van Rompuy

Herman Van Rompuy se succède à lui-même. Mais au fond, comment devient-on président du conseil européen et que fait-il exactement ? LeVif.be lève un coin du voile sur cette élection quelque peu opaque.

Pour pouvoir être candidat au poste de président du conseil européen, on doit pouvoir se targuer d’être (ou d’avoir été) premier ministre dans un des états membres. Pour ce poste, peu glamour et même obscur aux yeux de l’opinion publique, les anciens chefs d’État à se présenter ne sont pas légion. À tel point qu’Herman Van Rompuy est le seul candidat en lice. La succession au poste de président du conseil européen n’a donc guère tourné à la foire d’empoigne. Il n’y a eu ni campagne, ni débat, ni présentation de projet en public. Un peu étrange lorsqu’on sait qu’il représente 27 pays, soit plus de 500 millions d’habitants.

À la façon d’une élection papale Dans le traité de Lisbonne de 2007 qui instaure la fonction, l’article15 stipule que « Le Conseil européen élit son président à la majorité qualifiée pour une durée de deux ans et demi, renouvelable une fois. En cas d’empêchement ou de faute grave, le Conseil européen peut mettre fin à son mandat selon la même procédure. ». Pourtant rien n’est précisé sur la procédure proprement dite. Du propre aveu d’Herman Van Rompuy ce dernier n’avait pas postulé pour son premier mandat en 2009. En gros, à l’époque, les états membres étaient venus le chercher. Pour ce second mandat, il ne s’est pas non plus décarcassé outre mesure. Jesus Carmona, porte-parole d’Herman Van Rompuy, explique à Slate.fr que Mme Helle Thorning-Schmidt, puisque c’est le Danemark qui est actuellement en charge de la présidence tournante de l’UE, a téléphoné samedi à ses collègues au sein de l’Europe des 27. Personne ne s’étant opposé à la reconduite d’Herman Van Rompuy, il est reconduit par consensus pour un second mandat de 2 ans et demi suite à un consensus ce mercredi 1er mars. Herman Van Rompuy expliquera ses intentions lors d’une conférence de presse qui aura lieu après son élection

Cela semble être une procédure des plus simplistes, mais est-ce vraiment aussi simple ? Oui et non. Puisque si tractations il y a, ces dernières ont lieu en coulisse. Dans les couloirs de l’Europe les oreilles bourdonnent encore des discussions entre chefs d’État. Un peu à la façon d’une élection papale, tout se passe en concertations et tractations interne. Bien à l’abri des regards du concitoyen. Pas vraiment ce qu’il se fait de plus démocratique. Et le fait que notre ancien premier ministre va plus que probablement être aussi nommé patron de la zone euro ne suscite pas davantage le débat.

Un poste peu glamour qui ne déchaîne guère les politiciens Ce poste qui souffre par son manque de prestige international est réservé aux politiques qui ont leur fin de carrière en ligne de mire. Mais que fait-il exactement le président du conseil européen? Son rôle principal est de faciliter le consensus au sein des différents états membres. En simplifiant quelque peu on peut même dire qu’il occupe une position de GO de luxe pour les sommets européens. À cette fin un profil consensuel et discret profite à la fonction. Et on ne peut nier qu’Herman Van Rompuy réponde à ces critères. Pour celui qui aimerait en savoir un peu plus sur la présidence et les arcanes de son institution, il existe un site où Herman Van Rompuy répond lui-même et en vidéo aux questions. Ci-dessous un extrait.

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