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Le plus beau musée des Pays-Bas rouvre ses portes

Le Vif

Plus clair, plus grand, plus riche… Le 27 juin, le Mauritshuis de La Haye a révélé son nouveau visage.

Mauritshuis, 8, Korte Vijverberg, à La Haye. www.mauritshuis.nl

D’inspiration palladienne, le Mauritshuis, construit au XVIIe siècle dans le quartier alors le plus en vogue de La Haye, est un des plus beaux joyaux de l’architecture néerlandaise. Devenu musée public en 1822, il possède quelques-uns des chefs-d’oeuvre absolus de l’histoire de la peinture du Nord. Ainsi, les célèbres Vue de Delft et La Jeune fille à la perle de Vermeer. De Rembrandt, l’institution compte dix tableaux, dont un autoportrait du peintre âgé, la Leçon d’anatomie du docteur Tulp et d’autres moins connus comme Andromède et Le combat de Siméon. On pourrait aussi citer Van der Weyden, Memling, Gossaert ainsi que Holbein, Teniers, Rubens et tous les grands noms de la peinture du XVIIe comme Frans Hals présent avec cinq tableaux dont Le jeune garçon riant ainsi que quelques italiens (Magnasco) et français (Le Falconnet). C’est le même musée qui, parmi les 800 peintures de sa collection peut aussi s’enorgueillir du fameux Chardonneret de Carel Fabritius dont la reproduction figure en couverture du nouveau roman de l’Américaine Donna Tartt.

En réalité, l’essentiel de ce fonds a été constitué au XVIIIe siècle par le prince Guillaume V d’Orange-Nassau. Mais depuis, d’autres opus ont pris le chemin soit des cimaises, soit des réserves. Voici quelques mois, le musée fit ainsi l’acquisition d’un très beau paysage de Paul Bril et un peu plus tôt d’une nature morte peinte par une des rares femmes artistes du XVIIe, Clara Peeters. N’empêche, le Mauritshuis avec ses petites salles juxtaposées et son éclairage discret avait bien besoin d’un lifting. On en profita pour réaliser de grands travaux. D’abord, en doublant l’espace via d’une part, la construction d’un foyer sous la vaste cour d’accueil et d’autre part, par l’ouverture d’une nouvelle aile (de quatre niveaux) adjacente au musée dont les espaces intérieurs jouissent d’une grande qualité de lumière.

Quant au Mauritshuis proprement dit, il a été l’objet de travaux de rafraîchissement que ce soit au niveau des volumes, du sol et des murs ainsi que d’opérations de restauration scrupuleuses, notamment de la fameuse salle d’or. A la brasserie, à la boutique et au centre éducatif qui jusqu’ici faisaient défaut, s’ajoutent de nouveaux espaces d’expositions qui ont donné lieu à un redéploiement des collections. En tout, les travaux n’auront duré que deux ans, l’occasion pour certaines oeuvres illustres de faire l’un ou l’autre séjour à New York par exemple (Collection Frick) et tout récemment au Palazzo Fava de Bologne.

Guy Gilsoul

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