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Le PKK revendique le meurtre de deux policiers turcs en représailles à l’attentat de Suruç

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont revendiqué mercredi le meurtre de deux policiers turcs retrouvés morts près de la frontière syrienne en représailles à l’attentat suicide meurtrier attribué lundi au groupe djihadiste Etat islamique (EI).

« Le 22 juillet vers 6h00, une action punitive a été conduite (…) contre deux policiers qui coopéraient avec le gang de Daesh (l’acronyme arabe de l’EI) à Ceylanpinar », a écrit sur son site internet la branche armée du PKK, les Forces de défense du peuple (HPG).

Mercredi matin, deux policiers ont été retrouvés morts, tués d’une balle dans la tête, dans un immeuble de la ville de Ceylanpinar, à la frontière avec la Syrie, avait annoncé dans la matinée le gouverneur de la province de Sanliurfa, Izzetin Küçük.

Cette opération et sa revendication interviennent deux jours après l’attentat qui a fait au moins 32 morts et une centaine de blessés dans une autre ville frontalière de la Syrie, Suruç (sud), située à une centaine de kilomètres plus à l’ouest. L’attaque de Suruç a visé un groupe de jeunes militants de gauche partisans de la cause kurde qui souhaitaient traverser la frontière pour participer à la reconstruction à Kobané.

Cette ville syrienne a été détruite par quatre mois d’intenses combats qui se sont soldés par la victoire des milices kurdes de Syrie sur les combattants djihadistes. Le gouvernement turc a engagé à l’automne 2012 des discussions de paix avec le PKK, qui mène depuis 1984 sur le sol turc une rébellion ayant fait quelque 40.000 morts.

Un cessez-le-feu proclamé par le PKK tient tant bien que mal depuis cette date mais les discussions n’ont pour l’heure pas abouti à un accord.

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