La ville de Syrte © Belga

Le photographe Jeroen Oerlemans abattu en Libye

Le Vif

Le photographe de presse Jeroen Oerlemans, qui travaillait notamment pour Knack, a été tué dans la ville libyenne de Syrte. Il couvrait les combats qui font rage entre les forces du gouvernement d’union nationale (GNA) et l’organisation jihadiste Etat islamique (EI).

La mort de Jeroen Oerlemans a été confirmée par notre correspondante Joanie de Rijke. Elle était en reportage sur place avec ce dernier. Les circonstances exactes du drame ne sont pas encore connues. Selon certains médias hollandais, le photographe portait un gilet pare-balles, mais une balle a tout de même réussi à se loger à côté du coeur en passant par son flanc.

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Oerlemans avait déjà été enlevé en 2012 par des djihadistes en Syrie. Sa dépouille « se trouve actuellement à l’hôpital » de la ville de Misrata, située à quelque 200 km à l’ouest de Syrte et siège du commandement des forces du GNA.

Jeroen Oerlemans
Jeroen Oerlemans © Twitter

Jeroen Oerlemans est le premier occidental et le deuxième journaliste à trouver la mort en couvrant les combats à Syrte. Le journaliste libyen Abdelqader Fsouk avait été tué en juillet dernier.

Combats meurtriers

La mort du journaliste survient alors que de nouveaux combats ont éclaté dimanche à Syrte (450 km à l’est de Tripoli). Huit soldats des forces loyalistes et au moins 10 jihadistes ont été tués dans les affrontements qui ont éclaté dimanche dans ce bastion de l’EI que les troupes loyalistes tentent de reprendre depuis cinq mois.

En outre, l’Hôpital central de Misrata dit avoir admis 57 combattants pro-GNA blessés.

« Nos forces progressent » dans le quartier où se sont retranchés les derniers combattants de l’EI, et ont combattu un groupe « qui tentait de fuir » la ville, ont indiqué les forces progouvernementales dans un communiqué. « Au moins dix cadavres » de jihadistes ont été trouvés, ont-elles ajouté.

Sur Twitter, l’EI a dit avoir infligé des pertes aux forces pro-GNA donnant un bilan de 64 morts ou blessés.

Lancée le 12 mai, l’opération de reconquête de Syrte progresse par à-coups, l’armée lançant régulièrement de nouvelles offensives entrecoupées de périodes de calme.

Samedi, les avions militaires des forces du GNA ont effectué « six sorties » pour préparer le terrain « à l’avancée des troupes » vers le réduit jihadiste situé dans l’est de la ville. Ces dernières sont également soutenues par des frappes américaines, dont le nombre s’élèvent à 177 depuis le 1er août, selon le centre de commandement pour l’Afrique (Africom). Les forces pro-GNA ont reconquis la majeure partie de la ville mais les combats ont fait plus de 450 morts et quelque 2.500 blessés au sein de ces forces. Le bilan des morts dans les rangs des combattants de l’EI reste inconnu.

Une défaite de l’EI à Syrte serait un coup dur pour le groupe extrémiste qui a connu des échecs militaires en Irak et en Syrie ces derniers mois.

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