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Le parlement italien adopte le plan anticrise

Les députés ont voté les mesures promises à l’UE. Silvio Berlusconi doit remettre sa démission au président de la République dans les heures à venir.

Berlusconi, c’est quasi-fini. Le Cavaliere passe très probablement ce samedi sa dernière journée à la tête du gouvernement italien, sa démission effective étant attendue juste après l’adoption au parlement de mesures cruciales pour rassurer les marchés et ses partenaires internationaux.

A 75 ans, le magnat des médias, qui, après avoir profondément marqué la vie politique italienne des 17 dernières années, est accusé d’avoir miné la crédibilité de son pays. Il devrait céder la place à l’ex-commissaire européen Mario Monti, 68 ans. Il l’a d’ailleurs invité à déjeûner au siège même du gouvernement, le Palais Chigi.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a salué samedi les « progrès significatifs » politiques en Italie, comme en Grèce où un gouvernement a été formé.

Christine Lagarde a déjà quasiment adoubé Mario Monti: « J’ai beaucoup d’estime et beaucoup de respect pour lui. Je pense que c’est un homme de grande qualité avec lequel j’ai toujours eu un dialogue à la fois fructueux et extrêmement chaleureux ».
Autre indice, le nouveau président de la Banque centrale européenne, « Super » Mario Draghi, a rendu visite samedi à son compatriote Mario Monti.

Menacée d’une asphyxie qui entraînerait dans l’abîme l’ensemble de la zone euro, l’Italie a déjà commencé à rassurer les investisseurs vendredi avec l’adoption au Sénat d’un plan anticrise promis à l’UE.

Samedi après-midi, les députés doivent adopter à leur tour les mesures promises. Un conseil des ministres est prévu dans la foulée. Silvio Berlusconi doit se rendre ensuite au Quirinal, siège de la présidence de la République, pour remettre son mandat.

Après des consultations avec les formations politiques -que lui impose la Constitution, mais qu’il devrait mener au pas de charge-, il devrait nommer président du Conseil Mario Monti, en vue de la formation d’un gouvernement qui bénéficie du plus large soutien possible, y compris l’actuelle opposition de gauche et les centristes. Mais la tâche est ardue. L’actuelle majorité se déchire sur la position à adopter vis-à-vis d’un gouvernement « technique » ou « technico-politique ».

En attendant, dans la rue, certains sont pressés de voir partir le Cavaliere. « C’est le pire gouvernement depuis Mussolini. Le plus mauvais, le plus malhonnête et le plus honteux », tranche Ariana Sellerio, retraitée à Rome.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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