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Le parlement grec adopte à une courte majorité un budget 2016 « rude »

Le Vif

Le parlement grec a adopté dans la nuit de samedi à dimanche à une courte majorité le premier budget du gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras, un texte qualifié de « rude » par le ministre des Finances lui-même.

« Personne ne peut se réjouir de ce rude budget », a ainsi déclaré Euclide Tsakalotos peu avant le vote, qui a vu le texte approuvé par 153 députés sur 300, tous membres de la coalition au pouvoir, Syriza (gauche radicale, le parti de M. Tsipras) et Grecs indépendants (souverainistes de droite).

Le Premier ministre Tsipras lui-même a jugé que ce budget était « un exercice difficile », mais, a-t-il assuré, « derrière les chiffres, tout le monde peut voir l’effort désespéré (du gouvernement) pour soutenir les classes laborieuses ».

Ce budget tient compte des sévères mesures que M. Tsipras a dû accepter des créanciers du pays, UE et FMI, au mois de juillet, en échange d’un plan d’aide de 86 milliards d’euros, le troisième en cinq ans, alors qu’il avait justement obtenu le pouvoir en janvier sur la promesse qu’il débarrasserait la Grèce de ces plans d’aide asphyxiants.

Le gouvernement Tsipras a ainsi dû accepter une nouvelle réforme des retraites, de faciliter les saisies immobilières des ménages endettés, deux mesures qui lui ont valu deux grèves générales en moins d’un mois en novembre et décembre, et de voir sa majorité au parlement, déjà courte, se réduire encore de deux députés, à 153 sur 300.

Le budget prévoit une croissance zéro en 2015 et une contraction de 0,7% en 2016, des chiffres plus optimistes que ceux de la Commission européenne.

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