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Le pape revêtu de leur coiffe à plumes, rend hommage aux Indiens Pataxo

Le Vif

Le pape François a mis samedi la coiffe en plumes qu’un Indien de l’ethnie Pataxo venait de lui offrir par-dessus sa calotte et a posé tout sourire pour les photographes, sur la scène de l’Opéra de Rio.

La scène s’est produite alors que le pape venait de prononcer un discours devant la classe dirigeante du Brésil et des représentants de la société civile. Le souverain pontife a alors salué un groupe d’Indiens Pataxo originaires de Coroa Vermelha, près de Porto Seguro (nord-est), le village où a été célébrée la première messe catholique au Brésil, le 26 avril 1500.

Ubirai Pataxo, paré d’un morceau de bois lui traversant les narines et d’une jupe en paille, a retiré sa coiffe après l’accolade chaleureuse du pape qui l’a immédiatement posée sur sa tête. De nationalité argentine, François est le premier pape sud-américain de l’histoire, mais aussi le premier issu de l’ordre des Jésuites, qui a joué un rôle central dans l’évangélisation des Indiens du Nouveau Monde.

« Cette coiffe est une amulette de protection qui fait le lien entre l’esprit et la terre. Il n’y a pas de meilleure personne pour recevoir cette coiffe que le pape », a dit l’indigène à la presse à sa sortie de l’Opéra.

En l’an 2000, lors des cérémonies des 500 ans de l’évangélisation du Brésil, l’Église brésilienne avait demandé officiellement « pardon » pour ses abus commis contre les Indiens et les Noirs pendant le colonisation.

La population indigène représente aujourd’hui moins de 1% des 194 millions d’habitants du Brésil, et occupe 12% du territoire brésilien, essentiellement en Amazonie.

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