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Le pape n’est « pas complice de la dictature » argentine

Le Vif

Le pape François, l’Argentin Jorge Bergoglio, n’a « pas été complice de la dictature » dans son pays, a affirmé jeudi le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel, après l’avoir rencontré au Vatican.

« Il n’a rien eu à voir avec la dictature, il n’a pas été complice de la dictature et il n’a pas collaboré » avec elle, a expliqué à la presse M. Perez Esquivel, rejetant des accusations concernant son rôle face à la junte militaire argentine, qui ont ressurgi contre le nouveau pape après son élection le 13 mars.

Selon le Prix Nobel, Jorge Mario Bergoglio a privilégié une « diplomatie silencieuse » pendant cette période marquée par la succession de plusieurs juntes militaires à la tête du pays (1976-83). Selon M. Perez Esquivel, il tentait, à cette époque, d’avoir des nouvelles de disparus et de détenus mais en agissant en coulisses.

« Il n’était pas un évêque engagé dans la lutte contre la dictature » mais « il faut tenir compte du fait qu’il n’était pas évêque à l’époque mais supérieur de l’ordre des Jésuites », a souligné le Prix Nobel.

M. Perez Esquivel a estimé qu’on « ne peut pas le lier à la dictature », en ajoutant: « même le président de la Cour suprême a dit qu’il n’y aucune preuve » d’une éventuelle connivence.

Les détracteurs de Jorge Bergoglio ont stigmatisé son rôle dans l’enlèvement de deux missionnaires jésuites, Orlando Yorio et Francisco Jalics, emprisonnés le 23 mars 1976 puis torturés dans un centre de détention réputé pour sa cruauté, l’Ecole de mécanique de la marine (ESMA), avant d’être libérés cinq mois plus tard.

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