Le pape fustige les politiques qui s’éloignent du peuple
Le pape François a critiqué jeudi matin, devant près de 500 parlementaires italiens et de neuf ministres, le risque de « corruption » que court une classe politique quand elle « s’éloigne du peuple ».
Lors d’une messe dans la basilique Saint-Pierre, avant de recevoir le président américain Barack Obama, François a décrit les dangers qui menacent en général les hommes politiques, dans ce qui peut être compris comme une allusion indirecte à une classe politique italienne critiquée souvent pour ses privilèges et son inefficacité.
C’était la première fois que le souverain pontife recevait pour une messe une grande partie des élus italiens.
« Les dirigeants à l’époque de Jésus ne le reconnaissaient pas à cause de leurs intérêts partisans et de leurs luttes internes », a-t-il rappelé aux parlementaires, dont les chefs des deux chambres, Laura Boldrini et Pietro Grasso.
Il a fustigé les classes dirigeantes à chaque fois que celles-ci « s’éloignent du peuple, se renferment dans (leur) propre groupe, parti, dans (leurs) luttes internes », faisant de leurs membres « des hommes aux coeurs endurcis ».
« De simples pécheurs, ils évoluent en devenant des personnes corrompues », a-t-il lancé.
La semaine dernière, François avait adressé un avertissement ferme contre la corruption et les pratiques mafieuses en Italie et dans le monde.
Le Vatican a des liens très étroits avec la puissante Eglise italienne et, indirectement, avec la classe politique dont une partie – démocrate-chrétienne – en est proche, avec de puissants mouvements fédérateurs d’intérêts religieux et politiques comme « Communion et libération ».
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