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Le Pape arrêté lors de sa prochaine visite en Grande-Bretagne?

Deux Britanniques menacent de faire arrêter Benoît XVI lors de sa prochaine visite au Royaume-Uni, en septembre. Le Vatican a par ailleurs reprécisé les règles en vigueur dans l’Eglise en cas de soupçons d’actes de pédophilie.

Deux Britanniques, militants de l’athéisme, entendent faire arrêter le pape Benoît XVI pour « crimes contre l’humanité », lors de sa visite au Royaume-Uni, à la suite des accusations selon lesquelles il aurait couvert des prêtres pédophiles, a indiqué lundi leur avocat.

Le scientifique britannique Richard Dawkins et l’auteur américano-britannique Christopher Hitchens ont l’intention de saisir la justice britannique et la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a indiqué l’avocat de M. Dawkins, Mark Stephens, dans le quotidien Guardian. Maître Stephens a dit vouloir contraindre le pape, attendu au Royaume-Uni du 16 au 19 septembre, à s’expliquer sur « la manière avec laquelle il semble avoir fait passer la réputation de l’Eglise catholique avant le bien-être d’enfants ».

Un juge britannique peut délivrer un mandat d’arrêt contre une personnalité étrangère en visite au Royaume-Uni, à la demande d’un plaignant, s’il estime qu’elle a pu participer à des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité notamment.

Le Pape réinsiste sur la judiciarisation des faits de moeurs d’hommes d’Eglise

Le Vatican a souligné lundi que les abus sexuels commis par des prêtres devaient « toujours » être dénoncés à la justice ordinaire, en publiant sur son site internet les « lignes directrices » de la lutte contre la pédophilie au sein de l’Eglise catholique. Le Vatican a par ailleurs souligné que dans les cas les plus graves de pédophilie, le pape peut défroquer immédiatement le prêtre, sans attendre l’issue d’un procès canonique.

« Le diocèse local doit enquêter sur chaque allégation d’abus sexuel commis par un prêtre contre un mineur. Si l’allégation semble avérée, le cas est transmis à la Congrégation pour la doctrine de la foi », l’ex-Inquisition dont le siège est à Rome, ajoute le document d’une page et demie, publié en anglais.

La dénonciation des abus « aux autorités compétentes doit toujours respecter la loi ordinaire », souligne le document. Le règlement des abus sexuels au sein de l’Eglise catholique se base sur le droit canon en général et un « motu proprio » (décret) de 2001.

LeVif.be, avec Belga

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