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Le pape a ouvert un synode historique sur la famille et le mariage

Le pape François a ouvert dimanche un synode (assemblée d’évêques) sur le mariage et la famille face aux nouveaux défis contemporains, qu’il a placé sous le signe de la « confrontation ouverte et fraternelle ».

Devant près de 200 archevêques et évêques rassemblés dans la basilique Saint-Pierre, François a célébré la messe solennelle d’ouverture de ce synode, le premier de son pontificat, commencé en mars 2013. Lors d’une veillée de prière samedi, il avait demandé aux participants d' »entendre le cri du peuple de Dieu » et de « s’imprégner de l’odeur » des réalités d’aujourd’hui, appelant à « l’écoute ».

Ce « synode extraordinaire » s’est ouvert dans un climat de tensions, plusieurs cardinaux conservateurs craignant que l’Eglise ne trahisse la doctrine du mariage indissoluble, en autorisant les divorcés remariés à recevoir la communion. Mais d’autres thèmes sont aussi délicats pour l’Eglise, le pape François souhaitant une attitude d’accueil pour ceux qui ne sont pas en règle comme les nombreux catholiques vivant en union libre. « Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu » et « la famille est une école d’humanité sans pareille », a dit samedi François, pour qui la défense de la famille est une priorité absolue.

Le pape, qui semblait grave, concélébrait aux côtés de ceux qu’il a désignés pour coordonner les travaux de ce synode qui s’achèveront le 19 octobre par la béatification très symbolique de Paul VI, pape de Vatican II (1962/65), concile de l’ouverture au monde: les cardinaux hongrois Peter Erdö, français André Vingt-Trois, brésilien Raymundo Damasceno Assis, philippin Luis Antonio Tagle, et italiens Lorenzo Baldisseri et Bruno Forte.

A la veille du synode, le pape François a souhaité que les participants « soient disponibles à une confrontation sincère, ouverte et fraternelle qui amène à prendre en charge avec responsabilité pastorale les interrogations que ce changement d’époque porte avec lui ». Il a rappelé que dans le passé, l’Eglise avait su « dépasser » d’autres situations de crise.

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