© Belga

Le Pakistan confirme sa participation à la coalition saoudienne contre le terrorisme

Le Vif

Le Pakistan a confirmé jeudi sa participation à la coalition de 34 pays majoritairement musulmans contre le terrorisme, dont la création a été annoncée mardi par l’Arabie saoudite, sans en préciser la nature ou l’étendue.

« Oui, nous participons à cette alliance destinée à lutter contre le terrorisme », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qazi Khalilullah. « Ce qui reste à décider, c’est l’étendue de notre participation », a-t-il ajouté sans vouloir préciser si le Pakistan avait été consulté en amont.

« Nous allons demander des précisions afin de déterminer l’étendue de notre participation dans les diverses activités de cette alliance, » a-t-il insisté, soulignant « cela prendra du temps ». Islamabad, qui a dénoncé pendant des années l’interventionnisme américain, reste très prudent sur la nature de ses interventions militaires à l’extérieur. Le ministère des Affaires étrangères s’était cantonné dans un premier temps à « saluer la création de l’alliance ».

L’Arabie saoudite, souvent accusée de soutenir des groupes terroristes à l’étranger, a annoncé mardi cette coalition avec pour objectif de « combattre le terrorisme militairement et idéologiquement » dans un contexte de montée en puissance de groupes djihadistes. Selon Ryad, les pays membres échangeront des informations, fourniront du matériel et de la formation et mettront des forces à disposition si nécessaire.

La coalition doit réunir des pays majoritairement sunnites comme le Pakistan, l’Egypte, la Turquie, et le Sénégal, à en croire la liste diffusée par l’agence officielle saoudienne SPA après l’annonce surprise de Ryad — en revanche, ni l’Iran chiite, ni l’Irak, ni la Syrie n’en sont membres.

Le Pakistan, République islamique dotée de l’arme nucléaire, est un proche allié du royaume sunnite saoudien. Mais en avril, le Parlement pakistanais s’était opposé à ce que l’armée participe à la coalition menée par Ryad contre les rebelles chiites houthis au Yémen. Islamabad craignait de se retrouver impliqué dans un conflit à tournure confessionnelle, susceptible d’exacerber les tensions entre communautés au Pakistan, où les attaques contre les chiites se sont multipliées ces dernières années.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire