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Le nouveau gouvernement palestinien devra « rejeter violence et terrorisme »

Le Vif

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé samedi que le prochain gouvernement de « consensus national » avec le Hamas devra rejeter la violence et reconnaître l’Etat d’Israël et les accords passés avec ce pays.

S’exprimant devant les membres du Conseil central palestinien (CCP), une instance dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), réunis à Ramallah en Cisjordanie, il a aussi réaffirmé que les Palestiniens ne reconnaîtraient « jamais » Israël comme un « Etat juif ». « Le prochain gouvernement obéira à ma politique », a dit M. Abbas, dont le discours était retransmis en direct à la télévision. « Je reconnais l’Etat Israël, je rejette la violence et le terrorisme et je respecte les engagements internationaux ».

Ce prochain gouvernement que M. Abbas dirigera et qui sera formé de personnalités indépendantes est prévu dans l’accord de réconciliation conclu mercredi avec le mouvement rival Hamas au pouvoir à Gaza. Cet accord a provoqué la fureur d’Israël qui considère le Hamas comme une « organisation terroriste ».

Le Hamas rejette les négociations de paix menées par l’Autorité palestinienne de M. Abbas avec Israël et prône la « résistance armée » contre ce pays. Israël a, en réponse à l’accord inter-palestinien, suspendu ces négociations qui étaient déjà dans l’impasse. « Nous n’accepterons jamais de reconnaître un Etat juif », a encore dit M. Abbas, en réponse aux demandes répétées en ce sens du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le président palestinien a rappelé que les Palestiniens avaient reconnu l’Etat d’Israël en 1993. Il a aussi relevé que cette demande n’avait pas été faite à l’Egypte ou la Jordanie lorsque ces pays ont signé la paix avec l’Etat hébreu.

Coup de grâce au processus de paix Mahmoud Abbas a donné « le coup de grâce » au processus de paix, a affirmé samedi un communiqué officiel israélien, en réaction au discours du président palestinien devant la direction de l’OLP.

M. Abbas a réaffirmé qu’il était prêt à prolonger les pourparlers de paix, comme le réclame Israël, mais à condition que le gouvernement israélien libère des prisonniers, gèle la colonisation et accepte de discuter de la délimitation des frontières du futur Etat palestinien.

« Abou Mazen (le surnom de Mahmoud Abbas) a recyclé les mêmes conditions tout en sachant déjà qu’Israël ne les accepterait pas », a indiqué le bref communiqué israélien. « Aujourd’hui il a administré le coup de grâce au processus de paix », a-t-il ajouté. Dans ce communiqué, l’Etat hébreu a de nouveau accusé M. Abbas d’avoir noué une alliance avec le mouvement islamiste Hamas, « une organisation terroriste meurtrière qui appelle à la destruction d’Israël ». Aux termes d’un accord de réconciliation conclu mercredi, l’OLP et le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, sont convenus de former un gouvernement de « consensus national » que dirigera M. Abbas et qui sera composé de personnalités indépendantes.

Cette nouvelle tentative de réconciliation nationale palestinienne a provoqué la fureur d’Israël qui considère le Hamas comme un « groupe terroriste ».

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