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Le monde se prépare à fêter 2017 sous très haute sécurité

Le Vif

Un feu d’artifice géant a ouvert le bal des festivités du Nouvel An à Sydney, en amont de nombreuses autres célébrations sous haute surveillance, au terme d’une année ensanglantée par une série d’attentats meurtriers contre des civils.

Un feu d’artifice géant a ouvert le bal des festivités du Nouvel An à Sydney, avec de nombreuses autres célébrations sous haute surveillance, après une année ensanglantée par une série d’attentats contre des civils.

A Nice (86 morts) et Berlin (12 morts), des rassemblements avaient été pris pour cible par des camions-bélier, dans un scénario particulièrement redouté pour cette Saint-Sylvestre.

Bagdad, Ouagadougou, Istanbul, Orlando, Bruxelles… La liste est longue des villes frappées par les attaques aveugles en 2016.

Mais les foules seront au rendez-vous samedi soir dans les rues d’Asie, du Proche-Orient, d’Afrique, d’Europe puis d’Amérique pour basculer dans une année pleine d’incertitudes politiques et géopolitiques.

En raison du décalage horaire, Sydney a été la première métropole à lancer le compte à rebours sous une météo estivale: A minuit pile (13H00 GMT), plus de 1,5 million de spectateurs ont découvert une féérie pyrotechnique au-dessus de l’emblématique baie et son opéra photogénique.

Le spectacle a rendu hommage à quelques uns des grands disparus de 2016: des étoiles pour David Bowie et une pluie de violet (Purple Rain) pour le musicien Prince.

Mais l’Australie est aussi en première ligne dans le combat contre le terrorisme. Deux mille policiers supplémentaires étaient déployés à Sydney après l’arrestation d’un homme suite à des « menaces en lien avec le Nouvel An » et un « complot terroriste » déjoué avant Noël à Melbourne.

A Tokyo, des ballons ont été lâchés par milliers alors qu’à Séoul, des centaines de milliers de Coréens manifestaient pour réclamer le départ immédiat de la présidente destituée Park Geun-Hye, déjà destituée par le Parlement.

Le nouveau roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn, dans des voeux télévisés, a appelé ses sujets à l’unité, seul moyen à ses yeux de « surmonter » tous les « obstacles ».

Paris de nouveau une fête

Sur tous les continents, la sécurité est au coeur des préoccupations.

Jakarta a dit avoir déjoué un projet d’attentat jihadiste à Noël.

Et Israël a diffusé vendredi une mise en garde contre des risques « immédiats » d’attentats susceptibles de viser des touristes notamment israéliens en Inde.

En Turquie, après de multiples attentats à Istanbul comme Ankara ainsi qu’un coup d’Etat déjoué en juillet, les autorités ont musclé les contrôles, allant même jusqu’à déguiser des policiers en père Noël pour détecter la moindre anomalie au sein des foules.

A New York, des véhicules « bloquants » – dont des camions de nettoyage – devaient être placés à « des endroits stratégiques », notamment aux abords de Times Square, où sont attendues plus d’un million de personnes.

A Berlin, secoué par l’attentat contre un marché de Noël le 19 décembre, blocs de béton et véhicules blindés étaient placés aux abords de la Porte de Brandebourg. Le public, qui commençait à affluer dans l’après-midi, était fouillé, avec interdiction d’apporter sacs à dos, feux d’artifices ou bouteilles en verre.

Après un Nouvel An 2016 endeuillé par les attentats du 13 novembre, Paris se veut de nouveau une fête: un demi-million de personnes sont attendues sur les Champs-Elysées.

La sécurité se veut maximale: près de 100.000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés en France et de nouveaux dispositifs de protection sont installés, comme, là aussi, des blocs de béton.

A Moscou, pour la seconde année consécutive, la Place Rouge sera fermée au grand public, son accès limité à 6.000 invités. 2016 aura été « difficile, mais ces difficultés nous ont permis de nous rassembler », a estimé le président Vladimir Poutine, dans ses voeux.

Une seconde de plus

A Rio, plus de deux millions de personnes sont attendues sur la plage de Copacabana. Mais, crise oblige, le feu d’artifice sera légèrement écourté.

L’Amérique est le dernier continent à basculer dans une nouvelle année qui s’annonce pleine d’inconnues, à commencer par l’entrée à la Maison Blanche du populiste Donald Trump, qui a souhaité sur Twitter une bonne annnée « à tous, même à (ses) nombreux ennemis ».

Incertitude aussi sur l’issue d’un conflit en Syrie dont l’onde de choc se propage depuis près de six ans au-delà du Proche-Orient et où un cessez-le-feu partiel vient d’entrer en vigueur.

A Alpe, « ces deux dernières années, je ne suis pas sorti pour le réveillon. Cette fois, je vais faire la fête », anticipait Abdel Wahab Qabbani, 20 ans.

Bagdad a connu une veille de Nouvel An sanglante, avec un double attentat suicide (près de 30 morts).

Les fêtards de la planète entière bénéficieront d’une seconde supplémentaire pour profiter d’une nuit unique.

Ainsi, la minute entre 23H59 et 00H00 UTC/GMT durera une seconde de plus que la normale, une « seconde intercalaire » qui permet de raccorder le temps +astronomique+ irrégulier lié à la rotation de la Terre, avec l’échelle de temps légal extrêmement stable.

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