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Le lancement annoncé d’une fusée nord-coréenne ravive les tensions sur le nucléaire

L’annonce par la Corée du Nord samedi du lancement imminent d’une fusée emportant un « satellite d’observation terrestre » ravive les tensions avec l’Occident et le voisin sud-coréen, qui a immédiatement exprimé sa « profonde inquiétude » sept mois après un tir similaire raté considéré par la communauté internationale comme le test déguisé d’un missile à capacité nucléaire.

Le Comité coréen de technologie spatiale (DPRK) a annoncé qu’il prévoyait de mettre sur orbite entre le 10 et le 22 décembre un satellite d’observation terrestre après l’analyse par des scientifiques « des erreurs commises pendant le lancement précédent d’avril (raté, NDLR) ».

Cette annonce a ravivé les tensions avec la Corée du Sud, qui organise son élection présidentielle le 19 décembre. « Le gouvernement exprime sa profonde inquiétude », a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, qui dénonce « un acte profondément provocateur » défiant les résolutions des Nations unies et pouvant avoir des répercussions significatives sur une Corée du Nord déjà isolée.

Le communiqué de la KCNA a affirmé que la mission de décembre se déroulerait « en parfaite adéquation » avec les conventions internationales sur le lancement des satellites. L’annonce n’a pas tardé à faire l’objet d’autres condamnations, notamment de la part des Etats-Unis et du Japon.

Qualifiant de « grande provocation » le lancement annoncé comme imminent d’un satellite nord-coréen, Washington a rappelé que « toute utilisation par la Corée du Nord de la technologie des missiles balistiques est une violation directe des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU » visant Pyongyang.

Pour sa part le Japon –qui n’entretient pas de relations diplomatiques avec Pyongyang- a décidé d’ajourner ses pourparlers avec la Corée du Nord qui devaient avoir lieu début décembre à Pékin entre hauts diplomates des deux pays.

Jugeant « tout à fait regrettable » le projet de lancement, le Premier ministre Yoshihido Noda, cité par l’agence Kyodo, a estimé que si celui-ci devait avoir lieu « la communauté internationale, y compris le Japon, devra y répondre avec fermeté ».

L’annonce de samedi avive des semaines de suspicion, fondée sur l’analyse d’images satellite, selon laquelle le Nord serait en pleine préparation d’un nouveau test de missile balistique depuis la station de lancement de satellite de Sohae.

Le Vif.be, avec Belga

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