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Le Japon veut tirer un cinquième de son électricité du nucléaire d’ici à 2030

Le Japon, où plus aucun réacteur atomique ne fonctionne quatre ans après l’accident de Fukushima, s’oriente vers une électricité tirée à 20 ou 22% de l’énergie nucléaire à l’horizon 2030, selon un projet du ministère de l’Industrie présenté mardi.

À côté de la ressource nucléaire, la proportion des énergies renouvelables devrait être doublée pour atteindre 22 à 24%, les 56% restants étant fournis par les centrales thermiques (gaz, charbon, pétrole) qui produisent actuellement 90% de l’électricité. Le gouvernement doit livrer ses conclusions d’ici à la fin mai, avant la formulation d’un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue d’un accord international lors de la conférence COP21 sur le climat à Paris en décembre. Sur la base des données présentées mardi, il s’oriente vers une diminution de ces rejets de CO2 et autres gaz de 21,9% entre 2013 et 2030. Le Japon avait annoncé il y a cinq ans vouloir abaisser ses émissions de gaz à effet de serre de 25% entre 1990 et 2020, mais la catastrophe atomique de mars 2011 a rendu illusoire cette ambition qui reposait sur un usage accru de réacteurs atomiques. Auparavant, le pays comptait 54 réacteurs nucléaires fournissant environ 30% de son électricité, mais les six de Fukushima Daiichi sont condamnés et au moins cinq des 48 restants en passe d’être démantelés.

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