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Le gouvernement égyptien démissionne: « pas le moment des intérêts personnels »

Le Vif

Le gouvernement égyptien a démissionné, a annoncé le Premier ministre Hazem Beblawy lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision d’Etat. « L’Égypte a fait un pas important sur la voie de la construction d’une société ouverte et démocratique », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre égyptien Hazem el-Beblawi a annoncé lundi que son gouvernement avait présenté sa démission au président par intérim Adly Mansour, ont rapporté les médias d’État. « Le gouvernement a assumé pendant les six ou sept derniers mois sa responsabilité et son devoir », a souligné M. Beblawi, et « n’a pas épargné ses efforts pour sortir l’Égypte de la mauvaise passe où elle se trouvait », louant notamment l’action de la police et de l’armée, qui réprime depuis début juillet les partisans islamistes de M. Morsi.

« Ce n’est pas le moment des intérêts personnels, la nation est au-dessus de tous », a-t-il poursuivi, se félicitant de la tenue du référendum constitutionnel mi-janvier, qui avait marqué avec l’adoption de la Loi fondamentale, la première étape de la « transition démocratique » promise par l’armée début juillet.

La voie se dégage pour al-Sissi

« Le gouvernement a décidé au vu des circonstances actuelles dans le pays (…) de présenter sa démission au président de la République Adly Mansour », affirme un communiqué officiel publié à la mi-journée à l’issue d’une « réunion d’urgence » du gouvernement.
Cette annonce intervient alors qu’une élection présidentielle doit être convoquée d’ici la mi-avril. Le chef de l’armée, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense et vice-Premier ministre du gouvernement actuel, ne cache pas son intention d’être candidat, mais pour être éligible, il doit démissionner du gouvernement et quitter ou prendre sa retraite de l’armée.

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