Le G20 vise désormais + 1,8 point de PIB d’ici à 2019

Les ministres des Finances des pays du G20 ont indiqué dimanche en Australie avoir pris de nouvelles mesures pour augmenter la valeur du Produit intérieur brut (PIB) de 1,8 point supplémentaire d’ici à 2018, en multipliant les investissements dans les infrastructures. Les Etats-Unis ont, de leur côté, appelé les pays de la zone euro à faire plus pour augmenter la croissance économique, en perte de vitesse.

« Des analyses préliminaires du FMI et de l’OCDE indiquent que ces mesures vont augmenter notre PIB de 1,8 point de pourcentage supplémentaire », indique le communiqué final du G20 à l’issue de deux jours de réunion à Cairns. Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, des initiatives supplémentaires sont nécessaires pour atteindre d’ici à 2019 l’objectif de 2 points supplémentaires que s’étaient fixé en février les ministres des Finances lors d’une rencontre à Sydney, selon le communiqué. Dans la perspective du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G20 en novembre à Brisbane, en Australie, « nous allons continuer d’identifier une nouvelle série de mesures supplémentaires pour atteindre nos objectifs communs de croissance », ont-ils ajouté.

Ainsi, les grands argentiers du G20 se sont mis d’accord sur « une initiative en faveur des infrastructures » pour doper la croissance économique, dont les prévisions ont été récemment revues à la baisse pour les deux prochaines années. « L’investissement est primordial pour accroître la demande et augmenter la croissance », souligne le communiqué du G20. « L’initiative va aussi inclure des mesures clés dans notre stratégie de croissance pour améliorer le climat de l’investissement, qui est essentiel dans le cadre de nos efforts pour attirer le secteur privé », selon la même source.

« L’Europe doit faire plus pour augmenter la croissance »

Le secrétaire d’Etat américain au Trésor Jack Lew a, de son côté, appelé les pays de la zone euro à faire plus pour augmenter la croissance économique en perte de vitesse. « Il est largement ressorti des discussions que l’Europe va devoir faire plus pour mener son économie là où elle devrait être », a déclaré Jack Lew en référence à la croissance des pays de la zone euro, à l’issue de la réunion des grands argentiers à Cairns. « Ce qui est clair du point de vue de l’expérience des Etats-Unis, c’est que les initiatives pour augmenter la demande à court terme et les réformes structurelles sur le long terme sont une combinaison importante qui ne devrait pas faire l’objet d’un choix entre les deux », a-t-il estimé. « Il faut vraiment faire les deux choses en même temps », a souligné M. Lew. « Le défi en Europe consiste à se mettre d’accord sur la manière de réaliser ces deux aspects ensemble. Ma préoccupation, c’est que si les efforts pour augmenter la demande sont différés sur une période trop long, il y a des risques que les vents contraires soient plus forts », a-t-il expliqué.

L’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) avait indiqué lundi que les grandes économies ralentissaient, en particulier la zone euro qui souffre d’une croissance anémique qu’il faut relancer à tout prix, faute de quoi elle risque de décrocher par rapport à ses concurrents.

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