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Le Front national, premier parti de France

Le Vif

Le parti de Martine Le Pen est donné en tête du scrutin européen dans l’Hexagone avec 25 % des voix. Mais l’échec annoncé du Vlaams Belang, notamment, pourrait compliquer la constitution d’un groupe d’extrême droite au Parlement européen.

Certes, il s’agit d’un scrutin jugé atypique où le vote de protestation est peut-être plus commode pour beaucoup d’électeurs. Mais l’événement est tout de même symboliquement considérable puisque pour la première fois dans l’histoire de la République française, un parti d’extrême droite remporte une élection sur l’ensemble du territoire.

D’après un sondage sortie des urnes d’Ipsos diffusé par France 2, le FN obtiendrait 25 % des suffrages, l’UMP, le principal parti de droite, 20,3 %, le Parti socialiste 14,7 %, l’Alternative centriste 10 %, Europe Ecologie Les Verts 8,7 % et le Front de gauche 6,6 %. Pour les socialistes au pouvoir, le résultat est un nouveau camouflet après la débâcle enregistrée aux municipales : ils frôlent les plus mauvais score observé aux européennes, 14,5 % en 1994.

Pour autant, le succès de Marine Le Pen risque d’être incomplet. La présidente du FN espérait pouvoir créer un groupe politique au Parlement européen. Il faut pour cela qu’il regroupe 25 eurodéputés venus de 7 pays de l’Union. Si le nombre d’élus est acquis (le FN remporterait de 23 à 25 sièges, le PVV néerlandais de Geert Wilders 3 malgré un recul, et le FPÖ autrichien un certain nombre également puisqu’il arrive en 3e position avec 19,9 %), parvenir à un groupe avec des représentants de 7 Etats sera sans doute une gageure. A cette aune, l’échec du Vlaams Belang aux élections régionales et fédérales, s’il se répète aux européennes, risquerait de priver le Front national d’un allié important. Le Vlaams Belang avait récolté deux élus en 2009. Mais on s’attendait à ce que ces postes reviennent à la N-VA.

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