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Le financement par Kadhafi ? « Une diversion » pour Sarkozy

Pour Nicolas Sarkozy, l’information de Médiapart sur le financement de sa campagne de 2007 par l’ex-dictateur libyen est destinée à faire oublier le retour sur scène de Dominique Strauss-Kahn.

Nicolas Sarkozy qualifie dimanche de « tentative pour faire diversion après le retour en scène de M. Strauss-Kahn », la publication par Mediapart d’un document selon lequel le régime de Mouammar Kadhafi aurait accepté de financer sa campagne présidentielle de 2007.

« Vous voyez bien que c’est une tentative pour faire diversion après le retour en scène de M. Strauss-Kahn, qui est tout, sauf à l’avantage des socialistes qui n’ont guère envie qu’on rappelle qu’ils avaient l’intention d’en faire le prochain président de la République française », déclare le président-candidat dans un entretien au Parisien. Samedi le site d’information Mediapart a publié un document attribué à un ex-dignitaire libyen affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour « 50 millions d’euros » la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Concernant l’ex-directeur général du FMI, qui a relancé ce week-end la thèse du complot politique pour le faire chuter, avec l’affaire Nafissatou Diallo, Nicolas Sarkozy réaffirme dans le Parisien qu’il « devrait avoir la pudeur de se taire ».

« Le fait qu’il ose prendre la parole montre qu’il n’a rien compris. Je souhaite bon courage à M. Hollande pour avoir un tel soutien. Mme Diallo est-elle une grande militante de l’UMP ? Franchement, qui peut penser que c’est moi qui ai organisé cela? Cette intervention est vulgaire », ajoute-t-il.

Dominique Strauss-Kahn s’était déjà attiré les foudres de Nicolas Sarkozy, qui a lancé samedi dans une réunion publique à Clermont-Ferrand : « Qu’en pleine campagne électorale (…), M. Strauss-Kahn se mette à donner des leçons de morale et à indiquer que je suis seul responsable de tout ce qui lui est arrivé, trop c’est trop ! »

A une semaine du second tour, DSK, ex-favori des sondages, a resurgi dans la campagne présidentielle, en accusant ses adversaires politiques de s’être servis de l’affaire du Sofitel le 14 mai 2011 pour faire échouer sa candidature à la présidentielle en France qu’il devait officialiser le 15 juin.

Il s’exprimait dans une interview publiée par The Guardian selon lequel le socialiste vise ainsi des personnes « liées à Nicolas Sarkozy ». Dimanche, l’entourage de l’ancien directeur général du FMI a affirmé à l’AFP que DSK n’a « donné aucune interview au Guardian » et que cet entretien est « un montage fait à partir d’un livre à paraître de M. (Edward) Epstein ».

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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