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Le conflit syrien entre dans sa huitième année

Le Vif

Les combats se poursuivaient en Syrie, notamment dans l’enclave assiégée de la Ghouta orientale et autour d’Afrine, dans la région frontalière de la Turquie, marquant l’entrée du pays jeudi dans sa huitième année de conflit.

Déclenché le 15 mars 2011 avec la répression par le régime de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 350.000 morts et s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de puissances étrangères.

Mercredi soir, l’armée syrienne a réussi à pénétrer dans une ville clé de l’enclave de Ghouta orientale, dernier bastion insurgé aux portes de Damas soumis à d’intenses bombardements, a annoncé une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les forces gouvernementales syriennes, soutenues par la Russie, ont lancé le 18 février un assaut sur la Ghouta orientale.

Frappes aériennes et tirs d’artillerie, qui visent au quotidien l’enclave, ont tué plus de 1.220 civils, dont près de 250 enfants, et fait plus de 4.600 blessés, selon l’OSDH. Mercredi, au moins 31 civils ont encore été tués dans les bombardements qui ont visé notamment Hammouriyé (sud), selon l’OSDH. Des dizaines de civils ont été évacués, alors que l’ONU avait auparavant assuré qu’un millier de personnes devaient sortir d’urgence de l’enclave « pour des raisons médicales ».

Dans le nord-ouest de la Syrie, ce sont l’armée turque et des supplétifs syriens qui ont quasiment encerclé la ville d’Afrine, principale cible de leur offensive lancée le 20 janvier contre le bastion des Unités de protection du peuple (YPG), considérées comme un groupe « terroriste » par Ankara mais alliées aux Occidentaux dans la lutte antidjihadiste.

L’unique voie de sortie d’Afrine étant désormais visée par des bombardements, qui ont tué mercredi 10 combattants prorégime, de nombreux civils décident de se faire aider par des passeurs contre de grosses sommes d’argent pour fuir la ville, selon l’OSDH.

Des raids aériens sur la ville d’Afrine ont par ailleurs fait 10 morts dont quatre enfants et 34 blessés selon l’OSDH, qui fait état de moyens très réduits dans l’hôpital de la ville. Le conseiller média des YPG Rezan Hedo a dit craindre un « massacre » si les forces de l’offensive turque lancent l’assaut sur la ville.

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