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Le chemin de fer secret de la poste britannique

Une mystérieuse voie ferrée souterraine s’étirant dans Londres constitue la pièce maîtresse d’un nouveau musée dédié à l’histoire de la poste britannique, dont la première pierre a été posée jeudi.

L’historien et chroniqueur TV Dan Snow a lancé dans le centre de Londres la construction du musée de la poste, qui doit coûter 26 millions de livres (33 millions euros), ouvrir l’année prochaine et attirer 186.000 visiteurs chaque année. Le musée retracera 500 ans d’histoire postale et permettra aux visiteurs de découvrir 10,5 km de tunnels souterrains qui « résonneront d’une symphonie audiovisuelle », selon les responsables du musée.

Les trains sans conducteur transportaient entre 1927 et 2003 le courrier des centres de tri du centre-ville vers les terminaux ferroviaires de l’est et de l’ouest de la ville. « C’est l’un des sites les plus importants du patrimoine du Royaume-Uni », a déclaré Dan Snow à l’AFP. « La voie (ferrée) s’étire entre Paddington (ouest de Londres) et Whitechapel, dans l’est, et a permis à Londres de continuer à aller de l’avant. C’est ce qui a aidé Londres à devenir la ville la plus riche et la plus importante du monde il y a 100 ans », a jugé l’historien. « La majorité des Londoniens en ignorent tout. Ca va complètement les épater! », a-t-il estimé. Ces tunnels ont servi à protéger des oeuvres majeures du patrimoine mondial, comme la pierre de Rosette, des bombardements aériens pendant la Première guerre mondiale. Ils ont aussi vu passer quatre millions de lettres par jour, à l’apogée de leur activité. Le musée montrera les débuts de la poste lorsque le courrier était transporté dans des fiacres rouges tirés par des chevaux, l’introduction du timbre à un penny qui rendra abordable pour la première fois l’envoi de courrier longue distance, jusqu’à l’évolution rapide actuelle des communications. « Le bureau de poste a encore aujourd’hui un rôle central dans la psyché politique et sociale de notre pays, ce n’est pas une histoire qui se termine », a déclaré Adrian Steel, le directeur du musée.

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