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Le Canada annonce l’interdiction complète d’ici 2018 de l’utilisation de l’amiante

Le gouvernement du Canada a annoncé jeudi l’interdiction complète d’ici 2018 de l’utilisation de l’amiante, produit cancérigène qui est encore autorisé dans l’industrie du bâtiment.

La dernière mine canadienne de fibre chrysotile, dont la transformation crée l’amiante, a fermé au Québec en 2012. Le Canada est le dernier pays développé défendant l’utilisation de ce minerai, dont il était un des producteurs les plus importants au monde. « Des preuves irréfutables nous ont amenés à prendre des mesures concrètes pour interdire l’amiante », a souligné jeudi en conférence de presse la ministre canadienne des Sciences, Kirsty Duncan.

« Nous mettrons en place les mesures réglementaires les plus adaptées pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens, le temps de mener à bien nos démarches visant à interdire complètement l’amiante », a assuré de son côté la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna. Dans les faits, le gouvernement de Justin Trudeau va émettre un nouveau règlement environnemental pour proscrire « la fabrication, l’utilisation, l’importation et l’exportation d’amiante et de produits contenant de l’amiante ».

Le Canada permet notamment encore l’utilisation de l’amiante dans des canalisations mêlant ciment et chrysotile. Le gouvernement avait déjà interdit au printemps les produits amiantés dans la construction des nouveaux édifices publics. Quelque 2.000 Canadiens sont diagnostiqués d’un cancer lié à l’amiante chaque année, avait indiqué le mois dernier Hassan Yussuff, président du Congrès du travail canadien. L’amiante constitue la première source de décès au travail au Canada, avec 5.614 morts recensés depuis 1996, selon une enquête du Globe and Mail. Plus de 100.000 décès dans le monde sont provoqués par l’amiante selon L’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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