Le Parlement européen s’est prononcé jeudi pour une organisation quelque peu anticipée du prochain scrutin européen. Les eurodéputés souhaitent organiser celui-ci en mai 2014, plutôt qu’en juin. Une décision qui pourrait avoir des répercussions sur le calendrier électoral belge.
Dans une résolution non contraignante approuvée jeudi à Strasbourg, le Parlement avance les dates du 15 au 18 mai, voire du 22 au 25 mai 2014, plutôt que durant le premier week-end de juin, qui correspondra avec celui de la Pentecôte.
Selon les députés, ce changement de date permettrait d’assurer une plus grande participation populaire. Il offrirait aussi plus de temps au Parlement pour peser sur la nomination du futur président de la Commission européenne. Si ce changement était approuvé, il aurait évidemment des répercussions sur le calendrier électoral belge, des élections régionales et fédérales devant aussi se tenir cette année-là. La Constitution belge couple par ailleurs les élections régionales et européennes, à moins d’une loi spéciale précisant le contraire.
Ce sont toutefois les États membres, et non le Parlement européen, qui déterminent la date du prochain scrutin européen. Leur décision est attendue au début de l’année prochaine. La résolution du Parlement adoptée jeudi plaide en outre pour que chaque grande formation politique avance, à l’occasion du prochain scrutin, un candidat pour présider la prochaine Commission européenne.
Pour les députés, pareille mesure aurait le mérite d’offrir une plus grande visibilité au scrutin, permettre la conduite d’une véritable campagne électorale européenne et ainsi stimuler la participation populaire, en baisse constante scrutin après scrutin. Les députés souhaitent enfin que les États membres livrent à l’avenir non plus un seul candidat commissaire européen, mais deux, à savoir un homme et une femme. L’idée vise à assurer une meilleure représentation des femmes au sein de l’exécutif européen, qui compte déjà un tiers de femmes dans ses rangs.
Avec Belga
