L'armée française utilise des bombes "non explosives" en béton lors de ses frappes en Libye. © BELGA/AFP

Le béton, nouvelle munition pour l’armée française en Libye

En Libye, la France a lancé pour la première fois des bombes « non explosives », chargées de béton.

Au cours des récentes guerres, les frappes internationales ont souvent touché des civiles. Afin d’éviter ce genre de bavures, la France envoie des avions de combat chargés de bombes « non explosives ».
Il s’agit pour les forces françaises d’utiliser une masse de béton pour atteindre leur cible. Selon l’état-major des armées, ce type de bombes réduit « considérablement, voire totalement, le risque de dommages collatéraux ». Le porte-parole assure également que leur recours n’est en aucun cas dû à des préoccupations budgétaires (puisqu’elles coûtent moins cher, la question était pertinente).

Ces bombes remplies de béton pèsent 300 kg et percutent leur l’objectif à une vitesse de 300 mètres par seconde. Leur principal atout se trouve dans son extrême précision. De plus, elles ne projettent que peu ou pas d’éclats. Jusqu’à présent, les soldats français n’y ont eu recours que dans le cadre de leurs entraînements.

La toute première masse de béton utilisée dans une réelle situation belliqueuse, a été lancée mardi contre un blindé des forces de Mouammar Kadhafi dans la région de Misrata, a indiqué jeudi le porte-parole de l’état-major, le colonel Burkhard.

Pour autant, ces frappes d’une nouvelle nature ne se substitueront pas aux bombes explosives. L’usage de ces bombes « en béton » restera strictement complémentaire.

Mathilde Perrin, avec Belga

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