© AFP

Le 36 Quai des Orfèvres en eaux troubles

Le Vif

Les autorités françaises ont ouvert une enquête après la disparition inexpliquée de plus de 50 kg de cocaïne au siège de la police judiciaire à Paris, le célèbre « 36 Quai des Orfèvres ».

La disparition de la drogue, d’une valeur estimée à la revente à plusieurs millions d’euros, a été découverte jeudi et confirmée par la préfecture de police de Paris, qui a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire par le parquet de Paris et d’une enquête administrative confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices ». « Si les enquêtes (…) démontrent que la loi a été enfreinte » et « que des manquements aux règles déontologiques ont été commis, des sanctions très fermes seront immédiatement prises », a prévenu la préfecture.

La cocaïne avait été saisie début juillet par la brigade des stupéfiants, ont précisé des sources proches de l’enquête. Elle avait été entreposée comme il est d’usage dans une pièce sécurisée et blindée avec les scellés de l’affaire. Elle était encore là le 23 juillet, selon ces sources, et elle n’y était plus jeudi, quand sa disparition a été constatée.

Le « 36 », immortalisé par le commissaire Maigret, avait été secoué par un scandale en avril dernier. Quatre policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), l' »antigang », installée non loin de la brigade des stupéfiants, avaient été interpellés, soupçonnés d’avoir violé une Canadienne de 34 ans, dans leurs locaux mêmes. Deux des policiers ont été mis en examen pour viol en réunion et placés sous contrôle judiciaire.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire