Yoshijiro Umezu, chef d'état-major de l'armée impériale japonaise signant les documents officiels de la capitulation japonaise, le 2 septembre 1945. © Getty images

Le 2 septembre 1945 : la véritable fin de la Seconde Guerre mondiale

Tout le monde le sait : la Seconde Guerre mondiale se termine le 8 mai 1945, jour de la capitulation de l’Allemagne. Et pourtant, tout le monde se trompe. Certes, c’est bien ce jour-là que les combats cessent en Europe. Mais la Seconde Guerre mondiale est… mondiale !

Et durant plusieurs semaines, les conflits se poursuivent dans le Pacifique. En août 1945, les bombes volent sur le Japon. Qui finit par s’essouffler. Le 2 septembre, l’Empire du soleil levant capitule. La guerre est vraiment finie.

Durant l’entre-deux-guerres, l’impérialisme allemand donne le ton sur le continent européen. En Orient, au même moment, l’expansionnisme japonais redessine les cartes. Il faut dire que les Nippons se sont toujours sentis à l’étroit sur leur île. Depuis des décennies, ils gagnent du terrain du côté de Taïwan, de la Corée et de la Chine. En 1931, le Japon envahit la Mandchourie avec l’objectif ultime de soumettre la Chine. Entre les deux pays, un conflit de quinze ans commence.

Bientôt, le terrain de jeu s’élargit. En 1940, l’Europe entre en guerre. Une aubaine pour le Japon, qui en profite pour s’emparer de l’Indochine française et des Indes néerlandaises. La destruction des régimes coloniaux occidentaux doit montrer qu’un  » peuple de couleur  » peut battre les  » nations blanches « . Les Japonais entendent construire un nouvel ordre. Son nom ? La  » sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale « . Tout un programme…

Les avancées japonaises avivent inévitablement les tensions avec les Etats-Unis. Le 7 décembre 1941, Tokyo ouvre le feu sur Pearl Harbour. Et précipite l’entrée des Américains dans une guerre devenue mondiale. Dans un premier temps, les Nippons multiplient les succès, autant dans les profondeurs de la jungle que sous les océans ou dans les airs. Une de leurs armes : les pilotes suicides. Des avions bourrés d’explosifs plongent sur les navires ennemis dans le seul but de les détruire. Un nouveau mot voit le jour :  » kamikaze « .

Mais le vent tourne. Face à l’énorme puissance économique américaine, la bravoure ne suffit pas. Les Boeing B-29 Superfortress de l’aviation US entament de lourds bombardements sur le Japon. Des bases clés sont perdues. Et puis, en divers endroits, la brutalité de l’occupant japonais suscite la révolte des populations locales. Dès l’automne 1943, l’empereur perçoit que son pays ne gagnera pas la guerre. Même au sein du haut commandement militaire, certains généraux commencent à penser que la poursuite des combats est devenue insensée.

La férocité américaine s’intensifie. Outre les cibles militaires, les Etats-Unis visent villes et civils. En mars 1945, 100 000 personnes perdent la vie dans les bombardements de Tokyo. Le 6 août, c’est Hiroshima ; trois jours plus tard, c’est Nagasaki. Le 15 août, l’empereur annonce la reddition, plongeant la population dans un effroi teinté de soulagement. Le 2 septembre, l’acte de capitulation est signé sur le Missouri, un navire américain. La guerre de Quinze ans est finie. Et la Seconde Guerre mondiale aussi.

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