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« La victoire » de Syriza aux élections sera « un message » pour l’Europe

« La victoire » du parti de gauche radicale Syriza dimanche aux élections en Grèce sera « un résultat déterminant » pour l’Europe, et « un message » pour les autres pays soumis à des politiques de rigueur, a assuré vendredi Alexis Tsipras, l’ex-Premier ministre grec, à deux jours des législatives anticipés en Grèce.

« Le résultat sera déterminant pour l’Europe (…) le message de notre victoire sera envoyé à Pablo (Iglesias) en Espagne, à (Gerry) Adams en Irlande et à un Premier ministre progressiste au Portugal », a affirmé Alexis Tsipras lors d’un rassemblement électoral à Athènes, le dernier avant le scrutin de dimanche. Il faisait allusion aux prochaines élections dans ces trois pays de la zone euro, également frappés par la crise de la dette et soumis à des politiques de rigueur comme la Grèce.

Au coude-à-coude, selon les sondages, avec son rival, Vangelis Meïmarakis, dirigeant de la droite de Nouvelle-Démocratie, Alexis Tsipras a appelé les milliers des sympathisants de son parti, rassemblés place Syntagma devant le Parlement, à voter en faveur de Syriza, « pour que la gauche l’emporte en Grèce, pour que l’espoir se poursuive en Europe ».

« Syriza non seulement va gagner dimanche mais prendra le mandat pour former un gouvernement stable et fort lundi et faire avancer les réformes », a-t-il souligné.

Il a appelé l’électorat « à ne pas s’abstenir mais à voter pour la gauche, qui est le seul parti qui peut mieux négocier avec les créanciers la grande question de la dette publique », le fardeau des finances publiques grecques.

Selon des analystes, le résultat du scrutin dépend des indécis, dont le taux à 17% sera déterminant.

Syriza a perdu une partie de son électorat après que le gouvernement d’Alexis Tsipras, au pouvoir entre janvier et août 2015, a cédé à la pression des créanciers (UE et FMI) et signé un nouveau prêt international au prix de nouvelles mesures d’austérité.

Sur la crise migratoire, Alexis Tsipras a estimé que la gauche est le seul espoir pour maintenir « les principes de solidarité en Europe » et lutter contre « la haine et le désastre ». « Est-ce qu’on veut une Europe de rigueur ou une Europe de solidarité et de démocratie? « , a-t-il lancé.

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