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La Turquie laissée « seule » contre l’EI

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé dimanche les pays de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) de laisser la Turquie « seule » contre les djihadistes, qui ont mené plusieurs attaques sur son sol.

« Ils nous ont laissés seuls dans notre lutte contre cette organisation qui nous fait saigner d’un côté avec des attentats-suicides et de l’autre avec des attaques contre Kilis », ville frontalière turque régulièrement visée par des roquettes depuis la Syrie, a dénoncé M. Erdogan.

« En Syrie, aucun de ceux qui disent lutter contre Daech (acronyme arabe de l’EI) n’a causé autant de pertes à Daech que nous, ni n’a payé un tribut aussi lourd que nous », a soutenu le président turc qui s’exprimait à l’occasion d’un concours de courts métrages à Istanbul.

En état d’alerte maximale, la Turquie a été secouée ces deniers mois par une série d’attentats attribués à l’EI qui ont frappé notamment Ankara et Istanbul. En octobre, un attentat attribué aux jihadistes a fait plus de 100 morts devant la principale gare de la capitale turque.

Située à la frontière syrienne, la ville de Kilis est quant à elle régulièrement la cible de salves de roquettes meurtrières, attribuées par les autorités turques à l’EI, qui y ont tué au moins 21 personnes depuis le début de l’année.

Membre de l’Otan et de la coalition antijihadistes menée par les Etats-Unis, la Turquie semble avoir renforcé ses bombardements dans le nord de la Syrie en réponse à ces attaques.

L’artillerie turque déployée près de la frontière syrienne a tué samedi 55 membres de l’EI dans le nord de la Syrie, ont rapporté dimanche les agences de presse turques Dogan et Anatolie, un bilan invérifiable de manière indépendante dans l’immédiat.

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