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‘La Turquie doit s’engager à contrôler les frontières avec l’Europe et la Syrie’

La Turquie doit s’engager à contrôler ses frontières avec l’Europe, mais aussi avec la Syrie, engagement préalable à tout déboursement d’aide financière, a déclaré le Premier ministre belge Charles Michel à son arrivée au sommet réunissant à Bruxelles les leaders européens et turcs.

Plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre belge Charles Michel, devaient se retrouver avant le sommet pour une réunion de concertation. « Nous devons apporter une réponse forte au gouvernement turc », a expliqué M. Michel.

Comme après le sommet informel des dirigeants européens il y a deux semaines à La Valette (Malte), Charles Michel a prévenu qu’il ne serait pas question pour la Belgique de « signer un chèque en blanc » à la Turquie, qui doit « prendre des engagements clairs » concernant le contrôle de ses frontières avec l’Europe, mais aussi avec la Syrie.

Il faut un accord qui donne « des perspectives de solutions sur les grands enjeux auxquels nous sommes confrontés, non seulement la question des réfugiés, mais aussi la question de la sécurité en Europe », a martelé le Premier ministre.

Les leaders européens s’étaient entendus, lors du dernier Conseil européen en octobre, sur la nécessité d’intensifier les relations avec la Turquie, actrice majeure dans la crise des réfugiés à laquelle l’Europe est confrontée et voisine directe de la Syrie, où sévit le groupe terroriste État Islamique.

Parmi les conditions posées par la Turquie à son aide, l’octroi de moyens financiers pour lui permettre de gérer les réfugiés qui se trouvent sur son territoire. C’est elle qui en accueille le plus, avec le Liban et la Jordanie. Les conclusions adoptées à l’issue du Conseil mentionnaient le montant de trois milliards d’euros d’aide financière, dont 500 millions proviendraient de la Commission européenne et le reste des États membres, selon une proposition de la Commission.

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