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La troïka avait demandé une réduction de la taille de la ratio-télé grecque ERT

Le Vif

La troïka des créanciers internationaux de la Grèce (FMI, BCE et Commission européenne) a bien évoqué avec Athènes une réduction de la taille de la radio-télévision publique ERT, a confirmé mardi la Commission. Elle maintient toutefois ne pas avoir demandé la fermeture.

Le sort de la chaîne restait mardi au centre de l’attention, au lendemain de l’annulation par le conseil d’Etat grec de la décision du gouvernement de fermer ERT. A la suite d’un recours en référé du syndicat de l’ERT, la haute juridiction administrative a ordonné sa réouverture jusqu’à la constitution d’un nouvel organisme audiovisuel public. Une décision de fond est attendue en septembre.

Entre-temps, face au risque d’éclatement de sa coalition, le Premier ministre Antonis Samaras a lâché du lest. Une commission, composée de représentants des trois partis de la coalition, sera chargée d’embaucher le nombre de journalistes nécessaire à la reprise temporaire des programmes, jusqu’à ce que soit adopté le nouveau projet de loi restructurant l’audiovisuel public. Celui-ci a été présenté par le gouvernement mercredi dernier, au lendemain de la fermeture de la ERT.

A Bruxelles, la Commission européenne a reconnu mardi à demi-mot qu’une réduction de voilure d’ERT avait bien été envisagée entre Athènes et ses créanciers, contrairement à ce qui avait été indiqué dans un premier temps. Selon le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn, « la Commission n’a jamais demandé la fermeture d’ERT », mais préconisé une « réduction de taille », dans le cadre des efforts pour tailler dans l’importante fonction publique du pays.

La semaine dernière, une porte-parole avait affirmé que « la situation spécifique d’ERT n’a jamais été discutée avec la Commission », ni avec sa « task force » qui « s’occupe uniquement des organigrammes des administrations et pas des entités publiques ».

Depuis plusieurs jours, le rôle de la troïka dans la fermeture annoncée de l’ERT suscite des interrogations. Le chaîne est mentionnée dans une décision (2011) du Conseil de l’UE, parmi d’autres institutions publiques à démanteler ou à réduire. Selon certains, le gouvernement Samaras a opté pour la fermeture pure et simple en raison de l’hostilité des syndicats d’ERT à toute réforme.

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