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La Syrie annonce avoir abattu un avion et un drone militaires israéliens, Israël dément

Le Vif

L’armée syrienne a annoncé mardi avoir abattu un avion militaire et un drone israéliens dans le sud et dans la province de Damas à la suite d’une attaque contre une de ses positions.

Israël a immédiatement démenti cette annonce. « Il n’y a rien de vrai là-dedans », a dit à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne, le major Arye Shalicar.

Selon l’armée syrienne, « l’armée de l’air de l’ennemi israélien a mené aujourd’hui à 01H00 (22H00 GMT) une agression contre l’une de nos positions militaires dans la province de Qouneitra (sud) ».

« Notre défense aérienne a riposté en abattant un avion militaire dans le sud-ouest de la province et un avion de reconnaissance à l’ouest de Saassaa (dans la province de Damas) », a-t-elle ajouté dans un communiqué repris par l’agence officielle Sana.

Avant l’annonce syrienne, l’armée de l’Etat hébreu avait annoncé avoir frappé mardi des positions de l’armée syrienne après la chute d’un projectile venu du territoire syrien sur la partie du plateau du Golan contrôlée par Israël.

La frappe a été effectuée sur « des positions d’artillerie du régime syrien dans le centre du plateau du Golan », en réponse à « un projectile » tombé lundi en territoire contrôlé par Israël sans faire de victimes, a indiqué l’armée dans un communiqué.

Une porte-parole militaire a déclaré à l’AFP que la chute de ce projectile n’avait très probablement pas été intentionnelle et était une conséquence du « conflit interne en Syrie ».

L’armée israélienne tient le gouvernement syrien pour responsable de tout tir partant de son territoire, quelle qu’en soit la source.

Des incidents similaires sont fréquents. Celui de lundi était le quatrième en neuf jours.

Israël s’efforce de ne pas être impliqué dans le complexe conflit qui ravage la Syrie depuis plus de cinq ans. Mais il frappe des objectifs militaires du gouvernement syrien à chaque fois que des tirs débordent de la frontière.

Israël a pris à la Syrie 1.200 kilomètres du plateau du Golan au cours de la guerre des Six Jours en 1967 et les a ensuite annexés, une mesure qui n’a jamais été reconnue internationalement.

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