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La séparation de familles de migrants, « l’un des pires moments » pour Ivanka Trump

Le Vif

La fille du président américain, Ivanka Trump, s’est nettement démarquée jeudi de son père en qualifiant les séparations de familles de migrants entrées clandestinement aux Etats-Unis comme « l’un des pires moments » qu’elle ait vécus depuis le début de la présidence de Donald Trump.

« J’ai une opinion très forte là-dessus et je suis très, farouchement, contre la séparation des familles et la séparation des parents et enfants », a déclaré la conseillère de la Maison Blanche, âgée de 36 ans, lors d’une conférence à Washington. « Ça a été l’un des pires moments pour moi aussi » depuis le début de la présidence Trump en janvier 2017, a-t-elle ajouté en réponse au rédacteur en chef du site politique Axios, Mike Allen, qui avançait que plusieurs de ses collègues à la Maison Blanche citaient cette mesure comme l’un de leurs moments les plus difficiles.

« L’immigration est un sujet extraordinairement complexe, l’immigration illégale est extraordinairement compliquée », a ajouté Ivanka Trump. « Je suis la fille d’une immigrée », a-t-elle poursuivi en référence à sa mère Ivana, qui a grandi dans ce qui était à l’époque la Tchécoslovaquie. « Mais nous vivons dans un Etat de droit (…) et nous devons donc faire très attention à ne pas encourager des comportements qui mettent les enfants en danger d’être victimes de trafic ou d’entrer dans le pays avec des passeurs, ou de faire un voyage extraordinairement difficile seuls ».

Entre début mai et fin juin, plus de 2.500 enfants ont été séparés de leurs familles après avoir franchi illégalement la frontière. Face au scandale, Donald Trump a fait marche arrière fin juin. Mais les autorités ont depuis beaucoup de difficultés à réunir les familles.

Ivanka Trump s’était attiré un déluge de critiques fin mai en postant une photo d’elle enlaçant son fils, alors même que la controverse sur les séparations montait. La conseillère et femme d’affaires s’est également distancée jeudi de son père dans ses attaques continues contre les médias, affirmant, entre deux éclats de rire, ne pas considérer les journalistes comme « l’ennemi du peuple », une expression employée par le président américain.

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