Hollande et Poutine à la fin de leur conférence de presse commune, à Moscou, le 26 novembre 2015 © Reuters

La Russie n’est « pas un adversaire, pas une menace »

Le Vif

Le président français François Hollande a insisté vendredi à son arrivée au sommet de l’Otan sur le fait que la Russie n’était ni un « adversaire », ni une « menace ».

« L’Otan n’a pas du tout vocation à peser sur les relations que l’Europe doit avoir avec la Russie; et pour la France la Russie n’est pas un adversaire, n’est pas une menace », a-t-il déclaré devant la presse.

Nombre de pays de l’Otan, notamment ceux d’Europe orientale, estiment que la Russie, qui a annexé la Crimée et est accusée de soutenir la rebellion séparatiste dans l’est de l’Ukraine, ce qu’elle dément, constitue une menace directe pour leur sécurité.

Dans une tribune publiée vendredi dans le Financial Times, le président américain Barack Obama insiste aussi sur la « menace » que « l’agression » russe en Ukraine représente pour « notre vision d’une Europe en paix ».

« La Russie est un partenaire qui, c’est vrai, peut parfois, on l’a vu en Ukraine, utiliser la force. Nous l’avons condamné quand il s’est agi de la Crimée – et nous cherchons (…) à trouver une solution pour la crise en Ukraine », a souligné François Hollande.

Le président français a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les autres pays européens de prendre leur part du fardeau dans la lutte contre le terrorisme.

« La France fera ce qu’elle doit, mais pas davantage. C’est aux autres d’assurer cette sécurité », a-t-il insisté, alors que son pays a engagé 3.500 soldats au Sahel et quasiment autant au Moyen-Orient contre les groupes jihadistes.

Après la vague d’attentats de 2015, la France a augmenté son effort de défense et continuera à le faire en 2017, a souligné M. Hollande. « Il faut que les autres fassent un effort équivalent ».

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