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La politique de Trump à la frontière avec le Mexique menace les réfugiés

La politique migratoire du président américain Donald Trump, associée aux pratiques en vigueur au Mexique, rend le périple des réfugiés à la frontière américano-mexicaine encore plus mortel qu’auparavant, dénonce jeudi Amnesty International. Basé sur des recherches menées depuis février, l’ONG publie un rapport qui pointe des violations du droit international dans le chef des deux pays.

Le président américain veut mettre en place un système « étanche et cruel » pour empêcher des personnes qui ont besoin d’une protection internationale d’en profiter, dénonce Amnesty. Et ce, avec la complicité du Mexique.

L’immigration est au coeur de la politique de Donald Trump, qui a notamment l’intention d’ériger un mur à la frontière américano-mexicaine. Il a tenté par deux fois, en vain, de fermer les frontières aux réfugiés du monde entier et aux ressortissants de sept (puis six) pays, majoritairement musulmans.

En outre, le renvoi forcé de migrants, « vers des situations où leur vie est en jeu », est autorisé et la détention systématique de demandeurs d’asile « pendant des mois » est permise, souligne l’ONG.

Les Etats-Unis violeraient ainsi le principe de non-refoulement inscrit dans la Convention des Nations unies relative au statut des réfugiés, qu’ils sont tenus d’appliquer. Ce principe signifie que les États ne peuvent expulser ou refouler un réfugié vers des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée.

Par ailleurs, M. Trump prévoit d’accroître la capacité des centres de détention pour migrants et demandeurs d’asile. Ceux-ci sont dénoncés par Amnesty International depuis plusieurs années, en vertu de leur caractère systématique et arbitraire.

Le Mexique n’assumerait pas non plus sa responsabilité de protection des réfugiés. Il n’attribue que peu le statut de réfugié alors que la plupart des demandeurs d’asile proviennent du Honduras, du Salvador et du Guatemala, pays « gangrénés par la violence ».

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