La police française fait évacuer le principal camp de migrants de Calais
La police a commencé tôt mercredi à évacuer le principal camp de migrants de Calais (nord-ouest de la France) installé depuis fin mai dans un centre de distribution de repas dans la zone portuaire, a rapporté une journaliste de l’AFP.
De nombreux policiers et gendarmes participaient à l’opération, autorisée par le tribunal administratif de Lille, saisi en référé par la mairie de Calais et motivée notamment par le caractère prolongé de cette occupation et l’insuffisance des infrastructures sanitaires. « Ca a commencé vers 6h00. J’étais à l’intérieur, les flics sont arrivés, ils ont bloqué toutes les sorties, ont utilisé des gaz lacrymogènes pour empêcher les gens de s’enfuir », a déclaré à l’AFP Céline, 25 ans, une bénévole qui se trouvait dans le centre de distribution des repas avec une trentaine de militants et de bénévoles. « Les gens dormaient, ils n’ont pas eu le temps de sortir », a-t-elle ajouté, alors qu’une quinzaine de cars arrivaient sur place pour emmener les migrants. Des squats du centre-ville de Calais ont été évacués dans le même temps par les forces de l’ordre, selon plusieurs bénévoles, qui affirment que des femmes et des enfants se trouvaient à l’intérieur. Plusieurs centaines de migrants s’étaient rassemblés depuis fin mai dans le centre de distribution des repas servis chaque jour par des bénévoles aux candidats à l’émigration en Grande-Bretagne, venus notamment d’Afghanistan et de Syrie, après l’évacuation par la police de trois camps abritant quelque 650 personnes, le 28 mai. Le 18 juin, le préfet du Pas-de-Calais avait appelé les migrants candidats au départ pour la Grande-Bretagne à accepter un hébergement en France annonçant notamment que leurs demandes d’asile seraient « traitées en urgence ».
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