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La police allemande souhaite la reprise des contrôles frontaliers

Le syndicat de la police allemande DPolG a jugé mardi souhaitable un retour au contrôle des frontières face à l’afflux de migrants, jugeant la situation « intolérable ».

« D’un point de vue policier, un retour au contrôle des frontières serait le meilleur des moyens » pour affronter la situation, a estimé Rainer Wendt, président du syndidat DPolG, dans une interview au quotidien régional « Passauer Neue Presse ». Il a également souhaité « un renforcement à court terme » des effectifs alors que le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière se rendait mardi après-midi à la frontière austro-allemande pour visiter un centre de la police fédérale chargé du recensement des migrants. Dans un communiqué envoyé par son syndicat, M. Wendt se réjouissait de voir le ministre venir « enfin à la frontière austro-allemande se faire une image de la situation intolérable dont souffrent (…) depuis des mois ses policiers fédéraux ». « Soit le ministre de l’Intérieur de Maizière reprend enfin notre proposition et parvient à convaincre son collègue du ministère des Finances Wolfgang Schäuble de la nécessité urgente de recruter dès maintenant des agents supplémentaires au sein de la police fédérale, soit il doit dire clairement ce que sa police ne peut plus faire à l’avenir », a expliqué le syndicaliste, cité dans le communiqué. M. Wendt évalue à 3.000 le nombre de policiers manquants, auquel il ajoute « annuellement entre 700 et 1.000 départ en retraite » qu’il convient de remplacer. L’Allemagne est devenue la première destination européenne pour les migrants, servant notamment de refuge à ceux fuyant pauvreté, guerres et persécutions. Mais dépassé par ces arrivées, le pays cherche à réduire le flot de demandeurs d’asile, notamment en ce qui concerne les populations en provenance des Balkans qui représentent environ la moitié des demandes déposées depuis janvier.

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