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La petite-fille de Mao est millionnaire, la révolution prolétarienne en prend un coup

Le Vif

La présence de la petite-fille de Mao Tsé-toung sur une liste de millionnaires a déclenché jeudi en Chine des railleries dénonçant « l’hypocrisie » d’un régime qui continue officiellement à prôner l’idéal révolutionnaire du fondateur de la République populaire.

Kong Dongmei, une jeune quadragénaire, et son mari Chen Dongsheng figurent au 242e rang d’une liste de riches personnalités établie par un magazine financier chinois, New Fortune. Leurs avoirs sont estimés à 5 milliards de yuans (620 millions d’euros).

Mme Kong est la petite-fille de Mao et de sa troisième épouse, He Zizhen. En 2001, elle avait ouvert une librairie à Pékin vantant la « culture rouge », celle de la cause révolutionnaire prolétarienne à l’origine de la fondation de la Chine communiste en 1949.

Mais de nombreux internautes ironisaient jeudi sur la fortune de Kong Dongmei, estimant qu’elle était bien loin de correspondre aux valeurs de désintéressement de la période maoïste.

Ils ont aussi critiqué Mme Kong pour avoir apparemment violé la règle de l’enfant unique. Selon New Fortune, le couple aurait trois enfants.

« Le président Mao nous avait conduit à l’éradication de la propriété privée, mais sa progéniture a épousé un capitaliste et violé la politique du planning familial », a écrit Luo Chongmin, un conseiller du gouvernement basé dans le sud-ouest du pays.

Cette controverse intervient alors que le célèbre cinéaste Zhang Yimou, l’un des principaux personnages culturels officiels de la Chine, est également accusé d’avoir violé à plusieurs reprises la politique draconienne de l’enfant unique. Le réalisateur d' »Épouses et concubines » aurait au moins sept enfants.

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