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La mention « à consommer de préférence avant » dans le collimateur de l’UE

Le Vif

Six pays membres de l’UE, dont l’Allemagne, sont montés lundi au créneau contre le gaspillage alimentaire, en demandant de limiter l’usage de la mention « à consommer de préférence avant », qui voue selon eux injustement à la poubelle des tonnes de nourriture.

Dans un document présenté à une réunion des ministres de l’Agriculture, ces pays jugent que plusieurs produits actuellement soumis à cet étiquetage, comme le riz, les pâtes ou le café, pourraient en être dispensés sans dommage pour les consommateurs.

« Des consommateurs jettent souvent leurs produits sans nécessité à cause d’une confusion » entre ce délai, au delà duquel le produit est susceptible de perdre ses qualités, notamment gustatives, et la date de péremption, dont le dépassement peut rendre malade, souligne le texte.

« Ce label n’a rien à voir avec la santé mais avec la qualité » du produit, « dont je pense que les consommateurs sont en mesure de juger par eux-mêmes », a souligné à son arrivée à cette réunion la ministre néerlandaise de l’Agriculture, Sharon Dijksma.

Estimant que quelque 89 millions de tonnes de nourriture est annuellement gaspillée dans l’UE, les Pays-Bas sont avec la Suède à l’origine de cette initiative, qui a d’emblée reçu le soutien de l’Allemagne, Autriche, Danemark, et Luxembourg.

« Il est vraiment nécessaire de faire des pas supplémentaires » contre le gaspillage de nourriture, désormais désigné au niveau mondial, face à l’accroissement démographique, comme une menace majeure contre la sécurité alimentaire, a insisté Mme Dijksma.

La lutte contre le gaspillage alimentaire doit aussi être au centre d’un plan d’action « pour une alimentation durable » que la Commission européenne prépare actuellement, en vue de sa présentation en juin.

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