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La lutte contre Daech prendra des années

L’éradication du groupe terroriste Etat islamique (EI, ou « Daech ») en Irak et en Syrie est une tâche qui risque de prendre plusieurs années aux pays de la coalition internationale rassemblés derrière les Etats-Unis, a prévenu mercredi le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.

« Notre coalition fonctionne depuis moins de trois mois » et les résultats se font déjà sentir sur le terrain, a-t-il assuré en ouvrant au siège bruxellois de l’Otan la première réunion des ministres des Affaires étrangères des pays participant à des degrés divers à la lutte contre l’EI – une soixantaine en tout, dont plusieurs ministres de pays arabes.

« Nous reconnaissons le rude travail qui reste à accomplir », a ajouté le chef de la diplomatie américaine. « Notre engagement sera probablement mesuré en années. Mais nos efforts ont déjà eu un impact significatif », a assuré M. Kerry en citant le millier de sorties aériennes réalisées par les avions de la coalition – dont six F-16 belges opérant au départ de la Jordanie – depuis le début des frappes, le 8 août dernier.

« Nous sommes unis et nous avançons sur tous les fronts et nous serons engagés dans cette campagne pour aussi longtemps qu’il faudra pour l’emporter », a-t-il poursuivi. M. Kerry a exprimé l’espoir que cette réunion – la première du genre à ce niveau, après d’autres, notamment au niveau des chefs d’état-major des pays de la coalition – produira un dialogue au sujet des « meilleures réflexions sur les façons de faire pour améliorer les choses » et une occasion de planifier soigneusement les actions pour les mois à venir. Il a salué le « rôle de leader dynamique » pris par les pays arabes, citant notamment le Koweit, Bahreïn et le Maroc, qui ont accueilli des réunions thématiques, consacrées à la communication contre l’EI, le financement de ce groupe sunnite et les combattants étrangers engagés dans ses rangs.

« Nous reconnaissons tous que Daech est une menace et un danger pour les intérêts et les valeurs qui sont les nôtres », a dit M. Kerry. Selon des diplomates, le but de cette réunion est de définir une stratégie commune entre cette soixantaine de pays et d’organisations, dont l’Union européenne. L’Otan, qui accueille la réunion, n’est pas formellement impliquée dans la lutte contre l’EI, mais se préoccupe de la sécurité de la Turquie, son seul membre à partager une frontière commune avec la Syrie et l’Irak.

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