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La Hongrie autorise l’armée à tirer si nécessaire

Le parlement hongrois a adopté lundi une nouvelle législation renforçant encore les pouvoirs de la police et de l’armée à l’encontre des migrants, autorisant notamment l’armée à ouvrir le feu dans certaines circonstances.

Présentée par l’administration du Premier ministre populiste Viktor Orban, la nouvelle loi, qui nécessitait une majorité des deux tiers, a été adoptée par 151 voix contre 12 et 27 abstentions. Le texte entérine la possibilité de déployer massivement des militaires aux frontières et autorise dans certaines conditions l’armée et la police à ouvrir le feu contre des migrants, à condition que les tirs ne soient pas « mortels ». L’armée est également autorisée à procéder à des contrôles d’identité, et à procéder à la garde-à-vue de migrants. Le dispositif, qui complète une législation anti-migrants entrée en vigueur le 15 septembre, permet en outre à la police de perquisitionner tout domicile privé où des migrants sont soupçonnés de se trouver. Dans un discours prononcé devant le parlement avant l’adoption de la loi, M. Orban, un partisan de la ligne dure, a estimé que l’Europe était « submergée » par les migrants, un « danger », selon lui, pour le continent et son « mode de vie ». La Hongrie a vu transiter 225.000 migrants depuis le début de l’année, qui dans leur très grande majorité ont poursuivi leur route vers l’ouest de l’Europe. Budapest a fait ériger une clôture barbelée sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie, et a entrepris de faire de même sur des segments de ses frontières avec la Roumanie et la Croatie.

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