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La Grèce s’immobilise contre le plan d’austérité

Les Grecs sont en colère contre le plan d’austérité que leur gouvernement a accepté en échange d’une aide substancielle apportée par l’Union européenne et le FMI. Et ils le font savoir ce mercredi dans les rues d’Athènes.

La Grèce était de nouveau quasi-paralysée mercredi par une grève générale, la troisième depuis février, organisée par les grands syndicats contre les nouvelles mesures d’austérité imposées par le gouvernement socialiste en échange de l’aide de l’UE et du FMI.

Depuis minuit, les transports aériens et maritimes sont immobilisés et les dessertes ferroviaires ont été interrompues. La grève devait entraîner la fermeture des écoles et des administrations, tandis que les banques et grandes entreprises du secteur public fonctionnaient au ralenti. Les hôpitaux publics fonctionnaient avec un personnel d’astreinte.

Le pays est également privé de toute information des radios et télévisions en raison du ralliement du syndicat des journalistes. Les journaux ne paraîtront pas jeudi. Les transports urbains (bus, métro, trolleys et tramway) fonctionnent cependant à Athènes de 10h à 16h et ce afin de permettre aux grévistes de participer aux rassemblements prévus à l’appel des deux grandes centrales syndicales, la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million d’adhérents) et celle du public (Adedy, 370.000).

35.000 manifestants à Athènes et Salonique

Et l’appel des syndicats à la manifestation a été entendu, puisque quelque 20.000 personnes étaient rassemblées mercredi à la mi-journée dans le centre d’Athènes et environ 14.000 à Salonique, la deuxième ville du pays, située dans le nord.

A Athènes, quelque 10.000 manifestants massés sous un grand soleil derrière une banderole appelant à la « lutte contre les mesures antisociales » écoutaient des discours de dirigeants syndicaux des deux grandes centrales syndicales en attendant de commencer à défiler. De nombreux calicots tenus par les manifestants appelaient à « faire payer la crise par les riches » ou critiquaient l’UE et le FMI, qui ont obtenu que le gouvernement grec mette en place des mesures d’austérité draconiennes en échange d’un plan de sauvetage de la Grèce de 110 milliards d’euros sur trois ans.

De son côté, le Pame, front syndical du Parti communiste (KKE-ultra orthodoxe), refusant traditionnellement toute manifestation unitaire, a réuni environ 10.000 autres personnes ailleurs dans la capitale.

LeVif.be, avec Belga

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